dimanche 16 janvier 2011

Révolte et violence.

Les affrontements entre manifestant-e-s et police en Tunisie ont montré que chavirer un régime ne se fait pas nécessairement en prenant les armes, et que le peuple lui-même n'est pas toujours enthousiaste à s'en servir pour renverser une dictature. En revanche, la campagne de terreur fomentée par les partisan-e-s de Ben Ali et les tirs mortels contre des civils montrent bien que les puissants n'hésitent pas, eux, à prendre les armes pour se maintenir au pouvoir.

2 commentaires:

  1. Effectivement, cela a été démontré dans toutes les révolutions. Ce n'est jamais les instigateurs de la révolution qui prônent l'utilisation des armes, mais les réactionnaires bien assis au pouvoir qui veulent protéger leurs droits et leurs privilèges acquis.

    Toutefois, les révolutions du passé nous ont démontrées que les organisations citoyennes, comme les présents comités d'autodéfense tunisiennes, sont les meilleurs moyens s'assurer réellement la "loi et ordre", bref, la sécurité populaire. Nous sommes heureux de constater que les tunisiens ont appris de l'Histoire. Espérons maintenant qu'ils ne se laisseront pas berner par les promesses bourgeoises de leur élite économique, qui tente d'organiser un nouvel État de domination, moins violent mais plus pernicieux encore.

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  2. Il est tout de même normal qu'une révolution contre une autorité dictatoriale mène à une médiocrassie, même si c'est un mauvais système. Par contre, il faudra que les tunisiens gardent l'oeil et se rebellent contre leur future médiocrassie. Ceci dit, ce processus est difficile, on voit ce qui arrive au Pasassezdeculbec...

    J'espère seulement que les islamistes ne prendront pas trop de place là-bas, car en termes de droits des femmes et de liberté d'expression, ils sont encore pires que le régime précédent...

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