samedi 23 mars 2013

Sur certains « droits ».

On nous rappelle maintenant assez souvent un droit prétendument inaliénable de libre-circulation (en voiture en plein centre-ville de Montréal), qu'on oppose au droit d'assemblée pacifique, qui lui est garanti directement par la Charte.

Or, la principale cause de bouchons de circulation restera toujours (et même en cas de manifestation) la présence d'un trop grand nombre de voitures sur la route. En bref, les automobilistes violent eux-mêmes leur sacro-saint "droit de circuler librement". Sans l'irresponsabilité de plusieurs, qui utilisent le centre-ville comme une autoroute pour absolument aucune bonne raison, il n'y aurait jamais, jamais de bouchon monstre.

J'en ai assez d'entendre cet argument de gros lard stupide. Comme le disait une publicité il y a pas longtemps: « You are not stuck in traffic. You are traffic. »

Et puis d'ailleurs, je dois traverser la rue Jarry et le Boulevard Crémazie plusieurs fois par semaine. Le bouton d'un des feux de piétons est brisé et j'ai toutes les misères du monde à traverser. Quand notre mobilité réelle (à pieds!) est réduite à cause d'automobilistes agressifs et de structures défaillantes, je pense qu'on peut vraiment parler d'un viol de liberté. La voiture, c'est pas un droit, c'est un privilège dont l'abus est pratiquement généralisé. En revanche, il me semble qu'il n'y a pas de liberté plus intuitive et importante que celle de pouvoir marcher d'un point à un autre en toute sécurité.

Franchement, le délire liberticide de plusieurs me rappelle celui du père de Perceval dans Kaamelott.

***

Selon un article assez mauvais de l'Agence QMI, le SPVM, en violant la liberté de manifester, dit répondre en fait aux demandes du public. Quel public, ça on saura jamais, mais on se doute bien que c'est surtout la communauté des affaires.

Eh bien voilà ce qu'un autre public vous demande, chers flics: patrouillez donc avec vos guns dans le cul.


6 commentaires:

  1. "je dois traverser la rue Jarry et le Boulevard Crémazie plusieurs fois par semaine. Le bouton d'un des feux de piétons est brisé et j'ai toutes les misères du monde à traverser."

    Ça, c'est quand des feux pour piétons existent...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hum. Effectivement, c'est pas le cas partout. Le pire à Montréal, c'est dans les quartiers enclavés du Sud-Ouest.

      Supprimer
  2. "le SPVM, en violant la liberté de manifester, dit répondre en fait aux demandes du public."

    La grande majorité du public en dehors de Montréal n'a aucun problème avec ça, sauf quand ce seront eux-mêmes qui manifesteront...

    Ce n'est pas la communauté des affaires qui a envoyé hier matin un
    message dans la boîte vocale de Claude Poirier en disant qu'il fallait enfermer les manifestants dans le Stade Olympique sans manger pendant 4 jours...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Poirier a diffusé un commentaire pareil dans son émission de cul?

      Supprimer
    2. Oui!

      Mais à sa décharge, j'ai loupé ce qu'il en a répondu.

      Supprimer