mercredi 7 mai 2008

L'illusoire responsabilité comme concept imposé par l'élite

La responsabilité! Cette responsabilité est une responsabilité d'esclave: elle ne concerne que les individus, pas les collectivités. Ainsi, les mal-aimés de la société, les assistés sociaux et les personnes défavorisées en général sont entièrement responsables de leur condition, alors que les collectivités, comme les États ou les entreprises privées, n'ont presque de comptes à rendre à personne. Or, les entreprises privées dégradent l'environnement, violent les lois, ont recours à la fraude, à l'exploitation massive de travailleurs et travailleuses... et assassinent même des gens. Quand un individu commet ce genre de crime, il est mis en prison et, malheureusement trop souvent, envoyé dans les couloirs de la mort. Pourquoi la même règle ne s'applique-t-elle pas aux corporations? Pourquoi les entreprises qui commandent la mise à mort de chefs syndicaux ne sont pas elles-mêmes démantelées, ou emprisonnées à vie? Après tout ce sont des personnes morales, qui ont le droit, comme un être humain, d'acheter et de vendre (n'est-ce pas ce qui distingue l'humain de l'animal, d'ailleurs...)! Par ailleurs, elles ne sont finalement qu'un tas de papier, foutre le feu dans des documents ne fait de mal à personne. Ou pourquoi pas, que l'usine reste mais que l'entreprise disparaisse.

Quand on ne peut découvrir le "responsable" d'un désastre provoqué par un État ou par une corporation, on impose une sanction financière. Voilà la plus sombre des inégalités: les plus puissants, encore, peuvent trouver plus rentable de payer leurs amendes et de continuer à violer nos droits que de les respecter.

À cette non-responsabilité, on oppose la responsabilité individuelle des gens ordinaires; celle de ne pas vivre aux crochets de l'État (quel spéculateur ne le fait pas: les subventions garantissent la stabilité des marchés), celle de crever si on devient inutile à la croissance économique, etc.

Eh bien moi, je propose une nouvelle responsabilité, celle de l'incendie et de la dynamite. Le mouton qui comme moi n'est pas tout à fait blanc comprendra.

3 commentaires:

  1. Les voiles ne tiennent pas, il est trop mou ton mât rond.

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  2. Ça n'était pas dit pour chercher à vous tondre, bien au contraire, cher mouton.

    Quant à mon bois, ne soyez pas trop rapide dans votre jugement : mon embarcation vient à peine d'être remise à l'eau. Et ses voiles espèrent de bons souffles pour se gonfler et, sauf erreur de ma part, vous ne me sembliez pas en manquer.

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