La social-démocratie, décrite comme étant un système parlementaire capitaliste et répartiteur de richesses, est une manière, pour les puissants, de mieux parvenir à leurs fins. Les leaders sociaux-démocrates sont des égoïstes éclairés: ils savent que donner une pause au bon moment aux ouvriers et ouvrières augmente leur productivité, de même qu'ils savent que garantir leur santé assure leur constance. Ils ont donc bâti un savant filet social dont les garanteurs sont la plupart du temps la masse elle-même (regroupant les plus basses couches sociales à la petite bourgeoisie, constituée de castes professionnelles). Cette masse, c’est celle qu'ils exploitent; eux ne payent que peu ou pas d'impôts et de taxes, ou quand ils en payent, c'est qu'ils peuvent augmenter leur salaire en conséquence afin de continuer à nager dans l'opulence.
La social-démocratie, c'est encore et toujours un système à deux vitesses: les ultrariches, surtout les entrepreneurs pouvant faire endosser leurs goûts du luxe par leur compagnie (et ainsi bénéficier d'une remise d'impôts), conservent les privilèges de l'Ancien Régime grâce aux paradis fiscaux... et sont donc partiellement exemptés des ponctions fiscales dont ne peuvent s'évader facilement les indigents eux-mêmes. Bref, les riches garantissent le strict minimum aux citoyens et citoyennes en vue de se garantir à eux-mêmes le strict maximum. Il en va de même pour le nouveau système de santé mixte que l'on veut imposer à la population. Les dirigeants ont en effet commis l'irréparable dans les années soixante, en instaurant un système entièrement public: il ont brûlé leurs chances de bénéficier d'un meilleur traitement que les pauvres. La semi-privatisation leur permet à nouveau de se faire soigner plus rapidement, sans pour autant trop endommager, à court terme, le bétail humain qui trime à les enrichir.
Certaines personnes tentent de me faire croire que la venue du système de santé mixte, au Québec, signifie la vidange de la social-démocratie; en ce qui me concerne, je crois plutôt que c'en est le comble.
La social-démocratie, c'est encore et toujours un système à deux vitesses: les ultrariches, surtout les entrepreneurs pouvant faire endosser leurs goûts du luxe par leur compagnie (et ainsi bénéficier d'une remise d'impôts), conservent les privilèges de l'Ancien Régime grâce aux paradis fiscaux... et sont donc partiellement exemptés des ponctions fiscales dont ne peuvent s'évader facilement les indigents eux-mêmes. Bref, les riches garantissent le strict minimum aux citoyens et citoyennes en vue de se garantir à eux-mêmes le strict maximum. Il en va de même pour le nouveau système de santé mixte que l'on veut imposer à la population. Les dirigeants ont en effet commis l'irréparable dans les années soixante, en instaurant un système entièrement public: il ont brûlé leurs chances de bénéficier d'un meilleur traitement que les pauvres. La semi-privatisation leur permet à nouveau de se faire soigner plus rapidement, sans pour autant trop endommager, à court terme, le bétail humain qui trime à les enrichir.
Certaines personnes tentent de me faire croire que la venue du système de santé mixte, au Québec, signifie la vidange de la social-démocratie; en ce qui me concerne, je crois plutôt que c'en est le comble.
C'est intéressant, sauf que votre diatribe considère les choses dans une perspective où est encore octroyée une valeur relative au "bétail humain" alors que ce qu'on observe allant se déployant à vitesse grand V, c'est l'évaluation entre utiles et inutiles, ce dernier groupe allant s'accroissant aux yeux des puissants, et donc, leur estimation se réduisant systématiquement à néant...?
RépondreSupprimerJe n'ai pas totalement compris votre intervention, mais j'ai l'impression que la dichotomie entre utiles et inutiles, ou celle entre productifs et non-productifs n'est qu'un artifice du discours de droite pour attirer vers les plus pauvres et les chômeurs l'ire de la classe moyenne. En vérité, le patronat a besoin d'avoir à sa disposition un bon bassin "d'inutiles", qu'il soit local ou étranger. La peur du chômage et celle d'être remplacé-e motive les réfractaires à rentrer dans le rang. Aujourd'hui, cette peur s'incarne à travers la fermeture de certains Wal-Mart syndiqués, ainsi que par les menaces de délocalisation.
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