lundi 11 août 2008

Meurtre perpétré par des policiers.

Le Mouton Marron réclame justice pour Freddy Villanueva! La prison, qu'on impose aux petits criminels de toute sorte, est toujours épargnée aux assassins qui brandissent les lois.

L'émeute d'hier n'était que la conséquence inévitable des mensonges répétés et des exactions policières. Certains y voient la réponse des gangs de rue vis-à-vis l'action des autorités; moi j'y vois la réponse de l'indigence (40% des ménages de Montréal-Nord vivent sous le seuil de pauvreté) à l'oppression policière (40 personnes tuées à Montréal en 20 ans).

Il n'y a pas d'émeutes quand une descente de police provoque la saisie de 100 kilos de cocaïne, il n'y en a pas non plus quand des pimps sont arrêtés. Il y en a quand des jeunes sont tués par des brutes. C'est la police qui crée les émeutes par son oppression; elle doit apprendre la prudence ou disparaître dans le chaos et la violence, ce que moi-même je ne souhaite pas (je souhaite qu'elle disparaisse dans d'autres conditions).

J'espère que le meurtre de Freddy Villanueva sonnera des cloches aux plus modéré-e-s parmi nous, qui doivent comprendre que non, la police n'est pas là pour protéger notre intégrité; elle suit un intérêt qui lui est propre, elle est un lobby, et elle a des armes.

3 commentaires:

  1. Le problème vois-tu, c'est que l'autorité met à chaque fois l'emphase sur les dommages causés à la propriété privée de certains habitants locaux pour revendiquer de plus belle que l'emploi de la force est nécessaire afin de régler les problèmes.

    C'est devant les poste de police et les palais de justice qu'on devrais aller exprimer notre rage, pas dans les rues des quartiers déjà pauvres afin de permettre aux vandales sans consciences sociale de ruiner les efforts de ceux à qui la justice tient à coeur.

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  2. Même si nos conclusions ne sont pas les mêmes, vous me précédez en proposant un des moyens que dont j'allais justement me faire l'apôtre. Quand la police est fautive, c'est devant leurs postes que les manifestations doivent se tenir.

    Tenir la manifestation devant le poste de police de Montréal-Nord aurait aussi eu l'effet de nous débarasser de quelques gangsters. Ceux-ci se font légèrement plus discrets dans la zone et n'auraient sans doute pas osé échanger imbécilement des coups de feu avec la police, ce qu'ils ont fait sans gêne sur Maurice-Duplessis. Devant le poste d'Henri-Bourassa, il y a de nombreuses places de stationnement disponibles à l'expression ou à la révolte. De plus, le grand nombre d'accès rend la répression difficile (l'organisation également, mais je préfère encore ça, parce que je cours vite).

    La justice me tient aussi à coeur, mais mon cynisme m'empêche de croire à celle des juges et de l'État. À travers le révolver du policier meurtrier, c'était l'État qui parlait. Si le policier, défenseur du citoyen et de la citoyenne, a pu tuer, le juge pourra acquitter.

    Pour le reste du trouble, c'est aux organismes communautaires (dixit: la population ELLE-MÊME) de l'apaiser. Il y a déjà des initiatives qui sont actuellement prises dans ce sens.

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