JOYEUX HALLOWEEN!
dimanche 26 octobre 2008
lundi 20 octobre 2008
Comment l'anarchie est-elle possible? (3) - mon utopie
Il est nécessaire, je crois, avant de déterminer ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, de savoir ce qui serait souhaitable. C'est une étape de réflexion trop souvent évitée. Je présente donc ici une très sommaire description de ma vision, sans doute chargée d'émotion - je ne me revendique pas de l'anarcho-pragmatisme - de ce que pourrait représenter une société émancipée et idéale. Si vous approuvez ce qui est écrit ci-bas, vous êtes peut-être, dans une certaine mesure, anarchiste. Si vous haussez les épaules en disant que ça ne vaut même pas la peine d'essayer, vous êtes peut-être cynique, ou déjà confortable.
Cette société idéale serait une société de don, de convivialité, d'empathie, d'agnosticisme, de décroissance économique, et de débat égalitaire. Pas de capitalisme d'État, ni de capitalisme de corporation, ni aucun autre capitalisme. Aucune règle sinon celles adoptées par des collectivités de population réduite et libre. Aucune propriété privée ni accumulation de "richesses", aucune richesse. La tomate pourrie serait comprise comme une tomate de moins, et la pollution comme facteur coercitif. Des cultures, certes, mais plus de nations, plus de gouvernements. Si quelqu'un veut mettre son pays en guerre, il devra prendre lui-même une arme et s'exposer au danger et à la haine de tous et toutes. La responsabilité. L'égalité. Le médecin ne serait plus un terminal ou un guichet automatique dispenseur de santé, mais un membre d'une communauté. Une médecine publique, mais non étatique. Le grand professeur et l'artiste seraient des voyageurs hébergés dans les maisons des mécènes du quotidien. La science n'aurait d'autre but que la science. L'art n'aurait pour but que l'art. Le savoir n'aurait pour but que le savoir. L'amour pour l'amour. Le travail pour le plaisir. Plus aucune notion d'utilité, en autant que chacun-e soit nourri-e, soigné-e, aimé-e. Chacun-e, même en ville, aurait son petit potager sur le toit d'un édifice ou dans la rue (désertée par les voitures), et les banlieues seraient transformées en grands jardins, remplis de bosquets hirsutes de fines herbes et de fleurs. Les insectes boufferaient tout mais on s'en câlisserait parce qu'on boufferait des insectes aussi.
J'encourage maintenant le lecteur ou la lectrice à mettre au jour ses désirs les plus profonds. Cet exercice est selon moi un moyen de lutte fondamental. La meilleure arme des dirigeant-e-s, c'est d'imposer des limites dans les cerveaux de leurs sujets. La prison est plus efficace si elle est intérieure que si elle est matérielle. Mais une fois les cages démolies, toute soumission perd son support.
Cette société idéale serait une société de don, de convivialité, d'empathie, d'agnosticisme, de décroissance économique, et de débat égalitaire. Pas de capitalisme d'État, ni de capitalisme de corporation, ni aucun autre capitalisme. Aucune règle sinon celles adoptées par des collectivités de population réduite et libre. Aucune propriété privée ni accumulation de "richesses", aucune richesse. La tomate pourrie serait comprise comme une tomate de moins, et la pollution comme facteur coercitif. Des cultures, certes, mais plus de nations, plus de gouvernements. Si quelqu'un veut mettre son pays en guerre, il devra prendre lui-même une arme et s'exposer au danger et à la haine de tous et toutes. La responsabilité. L'égalité. Le médecin ne serait plus un terminal ou un guichet automatique dispenseur de santé, mais un membre d'une communauté. Une médecine publique, mais non étatique. Le grand professeur et l'artiste seraient des voyageurs hébergés dans les maisons des mécènes du quotidien. La science n'aurait d'autre but que la science. L'art n'aurait pour but que l'art. Le savoir n'aurait pour but que le savoir. L'amour pour l'amour. Le travail pour le plaisir. Plus aucune notion d'utilité, en autant que chacun-e soit nourri-e, soigné-e, aimé-e. Chacun-e, même en ville, aurait son petit potager sur le toit d'un édifice ou dans la rue (désertée par les voitures), et les banlieues seraient transformées en grands jardins, remplis de bosquets hirsutes de fines herbes et de fleurs. Les insectes boufferaient tout mais on s'en câlisserait parce qu'on boufferait des insectes aussi.
J'encourage maintenant le lecteur ou la lectrice à mettre au jour ses désirs les plus profonds. Cet exercice est selon moi un moyen de lutte fondamental. La meilleure arme des dirigeant-e-s, c'est d'imposer des limites dans les cerveaux de leurs sujets. La prison est plus efficace si elle est intérieure que si elle est matérielle. Mais une fois les cages démolies, toute soumission perd son support.
mercredi 8 octobre 2008
La SPVM, bande de limaces galeuses.
Le mouvement Montréal-Nord Républik, qui réclame justice pour Freddy Villanueva, devait tenir une conférence au cégep Marie-Victorin, jeudi soir. Mais l'administration du cégep a décidé d'annuler de force l'évènement, allant jusqu'à arracher des tracts (faisant la promotion de la manifestation du 11 octobre) des mains des militant-e-s. C'est un cas de censure abjecte violant les libertés d'expression les plus élémentaires, étant donné, surtout, que Montréal-Nord Républik est un mouvement PACIFISTE, DÉMOCRATIQUE et LÉGAL.
Le cégep ne serait pas le responsable principal de cette atteinte à nos droits; la rumeur court que c'est suite à des pressions de la SPVM que l'administration aurait pris la décision de réprimer ses propres étudiant-e-s.
Un groupe de marxistes, Hors-d'Oeuvre, a commencé à distribuer un tract politique destiné aux jeunes de Montréal-Nord. Résultat: la police, vigilante, a arrêté les "suspects" et les a retenus au poste, interdisant dorénavant à quiconque de distribuer le tract en question.
La police et l'autorité en général réagissent de manière de plus en plus agressive à nos tentatives de rendre ce monde un peu moins invivable; devant leur violence, nous devons nous révolter avec toute la colère de nos poings et avec toute l'audace de nos voix. À quoi sert de voter quand nous avons des dents pour mordre?
Nashwan Abdullah, un jeune de 18 ans, a été blessé par balles, samedi dernier à Saint-Michel, pour avoir résisté violemment à son arrestation. Où était donc le fameux pistolet électrique sensé immobiliser les criminels dangereux? Dans la main d'un-e agent-e occupé-e à torturer un-e militant-e des droits de l'homme et de la femme?
Je dégueule sur vous, polices de tout acabit, ramassis de barbares, de racistes, d'imbéciles profonds, de meurtriers en puissance. Vos postes devraient être démantelés, vos autopatrouilles transformées en boîtes à fleurs et les simonaques de casquettes rouges de votre Fraternité à la con, le peuple que vous êtes sensés servir devrait vous forcer à les bouffer crues.
Le cégep ne serait pas le responsable principal de cette atteinte à nos droits; la rumeur court que c'est suite à des pressions de la SPVM que l'administration aurait pris la décision de réprimer ses propres étudiant-e-s.
Un groupe de marxistes, Hors-d'Oeuvre, a commencé à distribuer un tract politique destiné aux jeunes de Montréal-Nord. Résultat: la police, vigilante, a arrêté les "suspects" et les a retenus au poste, interdisant dorénavant à quiconque de distribuer le tract en question.
La police et l'autorité en général réagissent de manière de plus en plus agressive à nos tentatives de rendre ce monde un peu moins invivable; devant leur violence, nous devons nous révolter avec toute la colère de nos poings et avec toute l'audace de nos voix. À quoi sert de voter quand nous avons des dents pour mordre?
Nashwan Abdullah, un jeune de 18 ans, a été blessé par balles, samedi dernier à Saint-Michel, pour avoir résisté violemment à son arrestation. Où était donc le fameux pistolet électrique sensé immobiliser les criminels dangereux? Dans la main d'un-e agent-e occupé-e à torturer un-e militant-e des droits de l'homme et de la femme?
Je dégueule sur vous, polices de tout acabit, ramassis de barbares, de racistes, d'imbéciles profonds, de meurtriers en puissance. Vos postes devraient être démantelés, vos autopatrouilles transformées en boîtes à fleurs et les simonaques de casquettes rouges de votre Fraternité à la con, le peuple que vous êtes sensés servir devrait vous forcer à les bouffer crues.
mardi 7 octobre 2008
Dominique Grange
Cette artiste de mai 68 était de passage à Montréal au cours de la fin de semaine dernière, pour présenter son oeuvre "N'effacez pas nos traces", avec Tardi. Christiane Charette l'a reçue en entrevue. Voici une bonne occasion pour vous de connaître un peu mieux cette compositrice engagée à l'origine de chants de protestation qui devaient devenir des classiques.
Dommage, cependant, que Radio-Canada ait été trop frileuse (ou dédaigneuse?) pour faire jouer plus qu'un extrait de "Grève Illimitée".
à écouter aussi:
À bas l'État policier
Chacun de vous est concerné
Les nouveaux partisans
Dommage, cependant, que Radio-Canada ait été trop frileuse (ou dédaigneuse?) pour faire jouer plus qu'un extrait de "Grève Illimitée".
à écouter aussi:
À bas l'État policier
Chacun de vous est concerné
Les nouveaux partisans
Les moins de 25 ans éliraient un gouvernement néo-démocrate
Selon le sondage de Ekos, sorti le 6 octobre, les jeunes Canadien-ne-s de moins de 25 ans voteraient à 29% pour le NPD, contre 21% pour le Parti Conservateur, alors que les plus de 65 ans éliraient un gouvernement conservateur majoritaire.
Les femmes, quant à elles, éliraient, comme les hommes, un gouvernement conservateur (à 29%), mais avec seulement deux points d'écart des libéraux, soit à l'intérieur de la marge d'erreur. 38% des hommes voteraient pour le Parti Conservateur. Au Québec, les femmes seraient également plus nombreuses à voter pour le Bloc Québécois.
Et, bien entendu, les gens de la classe aisée sont plus nombreux à voter pour le Parti Conservateur.
Les femmes, quant à elles, éliraient, comme les hommes, un gouvernement conservateur (à 29%), mais avec seulement deux points d'écart des libéraux, soit à l'intérieur de la marge d'erreur. 38% des hommes voteraient pour le Parti Conservateur. Au Québec, les femmes seraient également plus nombreuses à voter pour le Bloc Québécois.
Et, bien entendu, les gens de la classe aisée sont plus nombreux à voter pour le Parti Conservateur.
dimanche 5 octobre 2008
"Des mots mêlants" (document sur la catéchèse)
Le document, reçu à Lachine, débute par une parabole. Je ne commenterai pas trop, c'est déjà assez drôle de même.
"Une famille vivait dans un pays infesté de voleurs et de bandits de toutes sortes. Pour protéger sa famille et sa maison, le père décida d'installer sur le toit quatre lampes de poche. [...] Un autre alla voir son Dieu [pour qu'il protège ses enfants]. "C'est bien, dit Dieu, je serai leur abri, leur protecteur. Je leur donnerai un 6e sens pour détecter le mal." [...] D'après toi, quels enfants de cette histoire sont les mieux protégés?"
On apprend plus tard que le pays infesté de voleurs et de bandits, c'est le nôtre. Les voleurs et les bandits sont les athées et les gens dépravés. Quant aux lampes de poche (comme si des lampes de poche allaient faire peur à des voleurs, bravo), ils représentent les cours d'éthique religieuse, qui aident le jeune à comprendre qu'il faut tolérer les autres, "avec son intelligence. [...] Mais cela ne change pas vraiment nos vies."
L'enfant qui ne suit pas les cours de catéchèse, dit-on plus loin, "ne deviendra jamais un fan de Jésus. Il pensera qu'il est né pour un petit pain, parce que personne ne lui dit combien il est beau intérieurement."
Dans le paragraphe suivant: "Plusieurs [jeunes de 15 à 20 ans] s'engagent à vivre dans la chasteté pour un an." (Moi, ce fut effectivement le cas de 15 à 20 ans, mais c'était pas suite à un engagement.)
Et finalement, voici deux passages que j'ai particulièrement adorés:
"Tu sais pourquoi un jeune prend de la drogue? Il cherche l'amour, il n'est pas satisfait des valeurs que lui offrent sa famille, son école. Au fond, il cherche l'absolu, il cherche Dieu."
"On leur donne des condons [sic] au lieu de leur révéler que leur corps est sacré."
"Une famille vivait dans un pays infesté de voleurs et de bandits de toutes sortes. Pour protéger sa famille et sa maison, le père décida d'installer sur le toit quatre lampes de poche. [...] Un autre alla voir son Dieu [pour qu'il protège ses enfants]. "C'est bien, dit Dieu, je serai leur abri, leur protecteur. Je leur donnerai un 6e sens pour détecter le mal." [...] D'après toi, quels enfants de cette histoire sont les mieux protégés?"
On apprend plus tard que le pays infesté de voleurs et de bandits, c'est le nôtre. Les voleurs et les bandits sont les athées et les gens dépravés. Quant aux lampes de poche (comme si des lampes de poche allaient faire peur à des voleurs, bravo), ils représentent les cours d'éthique religieuse, qui aident le jeune à comprendre qu'il faut tolérer les autres, "avec son intelligence. [...] Mais cela ne change pas vraiment nos vies."
L'enfant qui ne suit pas les cours de catéchèse, dit-on plus loin, "ne deviendra jamais un fan de Jésus. Il pensera qu'il est né pour un petit pain, parce que personne ne lui dit combien il est beau intérieurement."
Dans le paragraphe suivant: "Plusieurs [jeunes de 15 à 20 ans] s'engagent à vivre dans la chasteté pour un an." (Moi, ce fut effectivement le cas de 15 à 20 ans, mais c'était pas suite à un engagement.)
Et finalement, voici deux passages que j'ai particulièrement adorés:
"Tu sais pourquoi un jeune prend de la drogue? Il cherche l'amour, il n'est pas satisfait des valeurs que lui offrent sa famille, son école. Au fond, il cherche l'absolu, il cherche Dieu."
"On leur donne des condons [sic] au lieu de leur révéler que leur corps est sacré."
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