Le document, reçu à Lachine, débute par une parabole. Je ne commenterai pas trop, c'est déjà assez drôle de même.
"Une famille vivait dans un pays infesté de voleurs et de bandits de toutes sortes. Pour protéger sa famille et sa maison, le père décida d'installer sur le toit quatre lampes de poche. [...] Un autre alla voir son Dieu [pour qu'il protège ses enfants]. "C'est bien, dit Dieu, je serai leur abri, leur protecteur. Je leur donnerai un 6e sens pour détecter le mal." [...] D'après toi, quels enfants de cette histoire sont les mieux protégés?"
On apprend plus tard que le pays infesté de voleurs et de bandits, c'est le nôtre. Les voleurs et les bandits sont les athées et les gens dépravés. Quant aux lampes de poche (comme si des lampes de poche allaient faire peur à des voleurs, bravo), ils représentent les cours d'éthique religieuse, qui aident le jeune à comprendre qu'il faut tolérer les autres, "avec son intelligence. [...] Mais cela ne change pas vraiment nos vies."
L'enfant qui ne suit pas les cours de catéchèse, dit-on plus loin, "ne deviendra jamais un fan de Jésus. Il pensera qu'il est né pour un petit pain, parce que personne ne lui dit combien il est beau intérieurement."
Dans le paragraphe suivant: "Plusieurs [jeunes de 15 à 20 ans] s'engagent à vivre dans la chasteté pour un an." (Moi, ce fut effectivement le cas de 15 à 20 ans, mais c'était pas suite à un engagement.)
Et finalement, voici deux passages que j'ai particulièrement adorés:
"Tu sais pourquoi un jeune prend de la drogue? Il cherche l'amour, il n'est pas satisfait des valeurs que lui offrent sa famille, son école. Au fond, il cherche l'absolu, il cherche Dieu."
"On leur donne des condons [sic] au lieu de leur révéler que leur corps est sacré."
"Une famille vivait dans un pays infesté de voleurs et de bandits de toutes sortes. Pour protéger sa famille et sa maison, le père décida d'installer sur le toit quatre lampes de poche. [...] Un autre alla voir son Dieu [pour qu'il protège ses enfants]. "C'est bien, dit Dieu, je serai leur abri, leur protecteur. Je leur donnerai un 6e sens pour détecter le mal." [...] D'après toi, quels enfants de cette histoire sont les mieux protégés?"
On apprend plus tard que le pays infesté de voleurs et de bandits, c'est le nôtre. Les voleurs et les bandits sont les athées et les gens dépravés. Quant aux lampes de poche (comme si des lampes de poche allaient faire peur à des voleurs, bravo), ils représentent les cours d'éthique religieuse, qui aident le jeune à comprendre qu'il faut tolérer les autres, "avec son intelligence. [...] Mais cela ne change pas vraiment nos vies."
L'enfant qui ne suit pas les cours de catéchèse, dit-on plus loin, "ne deviendra jamais un fan de Jésus. Il pensera qu'il est né pour un petit pain, parce que personne ne lui dit combien il est beau intérieurement."
Dans le paragraphe suivant: "Plusieurs [jeunes de 15 à 20 ans] s'engagent à vivre dans la chasteté pour un an." (Moi, ce fut effectivement le cas de 15 à 20 ans, mais c'était pas suite à un engagement.)
Et finalement, voici deux passages que j'ai particulièrement adorés:
"Tu sais pourquoi un jeune prend de la drogue? Il cherche l'amour, il n'est pas satisfait des valeurs que lui offrent sa famille, son école. Au fond, il cherche l'absolu, il cherche Dieu."
"On leur donne des condons [sic] au lieu de leur révéler que leur corps est sacré."
Salut MM,
RépondreSupprimerJe trouve ça immensément désolant de lire de ces choses encore aujourd'hui... Mais je ne saisis pas trop de quel document il s'agit ? C'est une brochure distribuée aux stations de métro ? Récemment ? De l'église catho, ou bien un groupe "obscur" ?
Ai dû aller à Québec la semaine passée et j'ai découvert, en furetant dans les brochures touristiques, qu'il existait un "Christorama" : on ne peut pas faire plus ..."culte" de la personnalité que ça, comme nom, hein ?!?
La brochure était ou sera distribuée dans les boîtes aux lettres des habitant-e-s de Lachine. Les auteures sont les Soeurs de Sainte-Anne, qui sont bien installées à Lachine avec deux couvents, dont leur maison-mère. Le dépliant est donc "made in Catholic Church".
RépondreSupprimerLes s.s.a. tiennent habituellement un discours favorable aux laissés-pour-compte. Elle ne sont pas vraiment élitistes et certaines d'entre elles, pratiquant le théâtre et les arts ou étant membres de missions à l'étranger, sont très émancipées.
Mais maudit que des fois, collectivement, elles font dur. Elles sont parfois complètement déconnectées de la réalité québécoise, et c'est dangereux.
Ah bon ! Ça illustre bien certains aspects que Denise Bombardier et quelques autres ont cherché à faire valoir il y a quelques années : les communautés religieuses ont souvent été celles qui offraient aux exclus ou aux pauvres des ressources qui leur auraient absolument manqué autrement. Mais on ne peut pas donner ce qu'on n'a pas, toutefois : ici, on reste dans ce qu'on pourrait qualifier de "misères affective et/ou sexuelle".
RépondreSupprimerAs-tu vu la religieuse sexologue à Tout le monde en parle il y a 2 semaines ? On en a fait tout un flafla, et il est vrai que ça ressortit un peu de l'extra-ordinaire au vu du conservatisme de la religion catho, mais y avait qu'à l'écouter un peu pour constater que son propos demeurait passablement limité...
Salsifis, d'un côté c'est sympa de lire quelqu'un qui se préoccupe de questions analogues aux miennes, mais d'en parler me fait toujours plus mesurer l'ampleur du gouffre... car à l'heure actuelle, il va se creusant...
Ciao.
Malheureusement, je n'ai pas entendu la religieuse en question. C'est dommage.
RépondreSupprimerLes communautés religieuses féminines ont été les plus grandes victimes du refus d'adaptation de l'Église catholique. Elles ont été saignées dans les années 60. Comme elles veulent sauver les meubles, elles sont en général plus progressistes et innovatrices que les communautés masculines, mais c'est loin d'être suffisant, comme le montre la brochure citée ici.
Faire la promotion de la chasteté et chiâler contre le condom, à Montréal! Franchement. Je ne suis même pas certain que les missionnaires jésuites en demandaient autant aux Iroquois pour que ceux-ci les bouffent (avec raison), il y a 400 ans.