vendredi 26 juin 2009

Le Renart et Lagacé

Clair que je suis du côté de Renart. Dans mon cas la question ne se pose même pas. J'ai déjà planté Lagacé sur mon blogue parce qu'il avait écrit un article à la con dans La Presse, se permettant de juger sans s'informer, comme le ferait un très mauvais éditorialiste digne de travailler dans la presse jaune (pour ne pas dire dans les pages jaunes). On peut déduire du ton emprunté que j'ai un parti pris en sa défaveur, et en faveur de Renart, qui fait partie de ma liste de blogues favoris depuis plusieurs mois.

Remarquez, je n'accuse pas le monsieur d'être un collabo, un serviteur de Gesca, un suppôt du capitalisme ou quelque chose dans le genre. Juste d'être foutrement pas original. Jamais je n'ai lu de lui un article qui sortait de l'ordinaire. C'est d'autant plus ennuyant que le strict conformisme de ses billets me force à le lire pour me faire une idée de ce que Joe-le-conseiller-municipal pense. Lagacé a son franc-parler, mais ce qu'il avance ne sort jamais du cadre bien-pensant de la petite élite villageoise lettrée. Assez intelligent pour questionner la police, trop frileux pour questionner le rôle de la police. Assez vif pour critiquer les politiciens, trop hypocrite pour les haïr.

Je peux quand même lui donner un point: à chaque fois que je le lis, il arrive à me décevoir à nouveau. Car Lagacé n'est pas politically correct: il est thinkally correct. Il est audacieux dans la forme, mais c'est à peu près toujours pour dire des banalités.

Je dis tout ça parce qu'il me semble avoir entendu des petit-e-s comiques (était-ce Lagacé lui-même) s'étonner du fait que certain-e-s blogueurs/euses s'en prennent à lui quotidiennement. Si c'est effectivement le cas ce n'est sans doute pas par haine des gens à succès; ni parce que ces blogueurs/euses n'ont pas de vie; c'est juste parce qu'il est prévisible et unidimensionnel. Ça, ce ne sont pas qu'une poignée de blogueurs qui le disent. C'est une opinion assez répandue.

Je dis tout ça aussi parce que Lagacé tint, à propos de Renart, à peu près ce langage: "Depuis, Pascal (son vrai nom), se fait blaster solidement, on l’accuse d’avoir attaché le grelot à une rumeur." Eh bien moi, je ne le blaste pas. Et on sait jamais. Je fais peut-être partie de la majorité silencieuse.

1 commentaire:

  1. Ces jours-ci, Patrick Lagacé donne enfin dans la pertinence.
    Ça mérite une écoute attentive.
    http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70723213

    RépondreSupprimer