Bon, au cas où vous ne seriez pas encore au courant, il y a plusieurs manifestations différentes le premier mai prochain.
Tout d'abord, le rassemblement pour la marche "réformiste", à Montréal, se tiendra à midi au métro Lionel-Groulx. À Québec, elle débutera à 11h00 sur le parvis de l'église Saint-Roch.
Quant à la manifestation anticapitaliste, à Montréal, elle débutera au Carré Saint-Louis (c'est devant le métro Sherbrooke) à 16h00. J'y serai certainement.
Le discours anti-budget y prendra certainement une place importante. C'est le thème des deux marches réformistes. La manif anticapitaliste aura une orientation plus large. Souvenez-vous qu'en 2008, elle avait très mal tourné. Ce ne sera sans doute pas le cas cette fois-ci, mais je vous réfère quand même à mon billet "se protéger contre la répression".
mardi 27 avril 2010
jeudi 22 avril 2010
Mon antimilitarisme
Ma mère est la personne la plus antimilitariste que je connaisse. C'est donc en grande partie par contamination que je le suis devenu, peut-être même avant sept ans. Mais j'avoue, il y a eu ça aussi.
jeudi 15 avril 2010
Une crise politique sans précédent dit-on
En tant qu'anarchiste ou quelque chose qui s'en approche, je dois dire au moins une fois par jour que le gouvernement est corrompu: au point où je le balbutie presque la nuit. Mais maintenant que l'on ne peut plus m'accuser d'être trop radical ou cynique, comme plusieurs autres je me trouve dans une drôle de position. Je ne sens plus la nécessité de prendre la parole. Vous remarquerez que j'ai fait un effort immense afin de publier quelque chose sur mon blogue depuis le début du mois: mais tout ce que je pense me paraît non plus contestataire, mais insipide et ordinaire. Je ne suis pas le seul: même Voix de Faits a profité de ce creux pour vendre des t-shirts.
Cela ne me déplaît pas, bien au contraire. Cette identité politique qui prend parfois le pas sur ma personnalité profonde m'a été imposée par le pouvoir. Peut-être, en fin de compte, que ma propre contestation n'est que l'expression d'un nouvel esclavage. Un peu comme Castro qui a enchaîné son peuple à l'État pour le libérer du joug impérialiste. Mon refus de vivre est certes conditionné par l'impossibilité de vivre. Mais ce refus, je le croyais, avait pour objectif de me libérer: à force d'efforts je parviendrais, pensais-je, à vivre autrement, à m'extirper du système, du moins mentalement. J'ai dressé des remparts, mais ce faisant je me suis emmuré.
J'ai fait cette réflexion quand j'ai vu le monde, autour de moi, commencer à voir rouge et à partager (un peu) mon point de vue. Que suis-je donc à présent, sinon un vieux jouet usé? Le pouvoir n'a plus de crédibilité. Des figures contestataires bien mieux raisonnées que moi vont émerger. Je ne sers à rien. Cette inutilité actuelle souligne également mon inutilité et impuissance passées. D'autres anars plus impliqué-e-s et moi n'avons même pas fait trembler les structures: elles ont été ébranlées par des gens qui ne savent même pas comment conjuguer le verbe contester.
...
Mais je suis pas naïf, quand même. La contestation actuelle est une flamme vacillante sur une allumette qui se consume. Il est fort probable que l'histoire de Gérald Tremblay se répète: corruption, crime, puis nettoyage de cerveau, oubli, réélection.
Dans l'Ancien Régime, le renversement d'un tyran sanglant ou débile était suivi du retour ou de l'installation d'un monarque "légitime". Personne ne questionnait le système ni ne réclamait de changements en profondeur: les abus étaient la responsabilité de quelques dirigeants maladroits seulement, incapables de faire marcher convenablement la machine du pouvoir avec tous les formidables instruments dont ils disposaient et qui avaient été envoyés par Dieu.
Cette faible contestation est donc selon moi passagère: des enquêtes publiques avec un mandat réduit mettront au jour des demi-vérités très choquantes, quelques membres d'agences de communication feront du travail communautaire, les politicien-ne-s seront totalement épargné-e-s et quelques mois plus tard, on aura balayé la poussière en-dessous du tapis en élisant un nouveau dictateur "légitime". Et je recommencerai à voir dans la moindre allusion de Richard Martineau une raison pour me révolter.
Il peut en être autrement: la révolte pourrait éclater. Les gens pourraient descendre dans les rues massivement, se faire réprimer, être encore plus en colère et brûler l'Assemblée Nationale ou au moins, une poubelle devant l'Assemblée Nationale. C'est évident que nous finirions par perdre le combat contre les forces de l'ordre, et surtout contre l'amorphisme du peuple, mais la nostalgie nous pousserait à vouloir recommencer bientôt l'expérience.
Quel est notre rôle individuel là-dedans? Je ne sais pas. Peut-être n'avons-nous pas vraiment de rôle à jouer. Mais je me dis que sans doute, il est temps de mettre notre imagination à profit. Une pichenotte sur l'allumette et hop, elle tombe dans la flaque d'huile.
Cela ne me déplaît pas, bien au contraire. Cette identité politique qui prend parfois le pas sur ma personnalité profonde m'a été imposée par le pouvoir. Peut-être, en fin de compte, que ma propre contestation n'est que l'expression d'un nouvel esclavage. Un peu comme Castro qui a enchaîné son peuple à l'État pour le libérer du joug impérialiste. Mon refus de vivre est certes conditionné par l'impossibilité de vivre. Mais ce refus, je le croyais, avait pour objectif de me libérer: à force d'efforts je parviendrais, pensais-je, à vivre autrement, à m'extirper du système, du moins mentalement. J'ai dressé des remparts, mais ce faisant je me suis emmuré.
J'ai fait cette réflexion quand j'ai vu le monde, autour de moi, commencer à voir rouge et à partager (un peu) mon point de vue. Que suis-je donc à présent, sinon un vieux jouet usé? Le pouvoir n'a plus de crédibilité. Des figures contestataires bien mieux raisonnées que moi vont émerger. Je ne sers à rien. Cette inutilité actuelle souligne également mon inutilité et impuissance passées. D'autres anars plus impliqué-e-s et moi n'avons même pas fait trembler les structures: elles ont été ébranlées par des gens qui ne savent même pas comment conjuguer le verbe contester.
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Mais je suis pas naïf, quand même. La contestation actuelle est une flamme vacillante sur une allumette qui se consume. Il est fort probable que l'histoire de Gérald Tremblay se répète: corruption, crime, puis nettoyage de cerveau, oubli, réélection.
Dans l'Ancien Régime, le renversement d'un tyran sanglant ou débile était suivi du retour ou de l'installation d'un monarque "légitime". Personne ne questionnait le système ni ne réclamait de changements en profondeur: les abus étaient la responsabilité de quelques dirigeants maladroits seulement, incapables de faire marcher convenablement la machine du pouvoir avec tous les formidables instruments dont ils disposaient et qui avaient été envoyés par Dieu.
Cette faible contestation est donc selon moi passagère: des enquêtes publiques avec un mandat réduit mettront au jour des demi-vérités très choquantes, quelques membres d'agences de communication feront du travail communautaire, les politicien-ne-s seront totalement épargné-e-s et quelques mois plus tard, on aura balayé la poussière en-dessous du tapis en élisant un nouveau dictateur "légitime". Et je recommencerai à voir dans la moindre allusion de Richard Martineau une raison pour me révolter.
Il peut en être autrement: la révolte pourrait éclater. Les gens pourraient descendre dans les rues massivement, se faire réprimer, être encore plus en colère et brûler l'Assemblée Nationale ou au moins, une poubelle devant l'Assemblée Nationale. C'est évident que nous finirions par perdre le combat contre les forces de l'ordre, et surtout contre l'amorphisme du peuple, mais la nostalgie nous pousserait à vouloir recommencer bientôt l'expérience.
Quel est notre rôle individuel là-dedans? Je ne sais pas. Peut-être n'avons-nous pas vraiment de rôle à jouer. Mais je me dis que sans doute, il est temps de mettre notre imagination à profit. Une pichenotte sur l'allumette et hop, elle tombe dans la flaque d'huile.
mardi 13 avril 2010
M.C.
Encore un décès qui sonne comme la fin d'une époque. Nous essaierons de ne pas trop souffrir pour lui: Michel Chartrand avait 93 ans. Il était presque dû. Mais je peux difficilement m'empêcher, à la mort de tels compagnons, de ressentir l'anxiété infantile d'un orphelin: serons-nous en mesure d'occuper l'espace qu'il laisse vacant?
Nourritures terrestres.
Le fait que les gens qui ont faim prennent les armes contre une autre ethnie plutôt que contre ceux qui accaparent leur nourriture est la meilleure preuve que la dictature des puissants saccage l'âme plus intensément encore que le garde-manger.
vendredi 2 avril 2010
Police des métros
Hostie, c'est des fascistes. C'est devenu plus grave de sauter le métro que de mettre des vies en danger en faisant des excès de vitesse ou que de polluer l'atmosphère en laissant son moteur de char rouler inutilement.
Ils ont même confisqué ma carte privilège, ces porcs. Eux pis leur maudit "Mouvement Collectif", qui n'est qu'un artifice marketing pour nous faire avaler plus de mesures disciplinaires et des hausses de tarifs. Maudits stalinistes en herbe de l'hôtel-de-Ville, doublés de chiens de bassecour en powertrip continu mais rélégués à la patrouille de souterrains.
Je rêve la nuit de casser leurs sales tourniquets.
Ils ont même confisqué ma carte privilège, ces porcs. Eux pis leur maudit "Mouvement Collectif", qui n'est qu'un artifice marketing pour nous faire avaler plus de mesures disciplinaires et des hausses de tarifs. Maudits stalinistes en herbe de l'hôtel-de-Ville, doublés de chiens de bassecour en powertrip continu mais rélégués à la patrouille de souterrains.
Je rêve la nuit de casser leurs sales tourniquets.
Sur le budget
J'ai rien à dire qui sorte de l'ordinaire.
Je vous suggère donc de lire le très bon texte de Steffen de la ZLÉA. Je n'ai pas fait non plus de rapport sur la manifestation d'hier: La Commune le fait déjà très bien. Juste noter que les estimations des médias en terme de participation sont insultantes. Nous n'étions pas cinq mille. De manière absolument prudente et sans autre influence que moi-même, j'avais estimé, hier, la foule à un minimum strict de 8 000 personnes. Mais il est plus probable que nous étions un peu plus de 10 000.
Je vous suggère donc de lire le très bon texte de Steffen de la ZLÉA. Je n'ai pas fait non plus de rapport sur la manifestation d'hier: La Commune le fait déjà très bien. Juste noter que les estimations des médias en terme de participation sont insultantes. Nous n'étions pas cinq mille. De manière absolument prudente et sans autre influence que moi-même, j'avais estimé, hier, la foule à un minimum strict de 8 000 personnes. Mais il est plus probable que nous étions un peu plus de 10 000.
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