L'annonce vient de se faire devant Rideau Hall, vers 11h55. Harper est parvenu à convaincre la Gouverneure générale de remettre le vote de confiance et la session de l'assemblée à la fin janvier, après une rencontre qui a duré de plusieurs heures dans la résidence de la Cheffe d'État.
Harper trouve sa légitimité dans la nécessité de stimuler l'économie. Il affirme que l'économie passe avant tout, et que le NPD, le PLQ et le PCC doivent collaborer et travailler ensemble pour le bien du pays. Il n'accepte pas que l'opposition n'ait pas de vision ou de plan pour améliorer la croissance. Il parle également longuement du Bloc Québécois: il ne peut pas concevoir que la coalition présumée soit dépendante de séparatistes. "Notre Canada inclut le Québec. Pour le Bloc Québécois, leur Québec n'inclut pas le Canada. [...] Cette différence transcende toutes les autres différences entre les autres partis [fédéralistes]. Je ne veux pas me mettre en position de dépendre du Bloc Québécois pour gouverner le pays. [...] On doit considérer les partis selon l'intérêt du pays tout entier."
Bref, la stratégie de Harper est de marginaliser le Bloc et de justifier ses actes par deux duperies: la défense de son projet idéologique et l'unité fédérale. Il tente de détourner le débat qui s'oriente actuellement selon un axe gauche-droite et consultation-huis clos vers un débat national. Divide ut regnes; il divise pour régner.
jeudi 4 décembre 2008
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Wow !
RépondreSupprimerUne exemplarité supplémentaire de notre merveilleux système parfaitement démocratique. Un parti et une coalition de partis qui s'obstinent sur qui dirigera quand le premier a reçu l'appui de 5M de canadiens et canadiennes, et l'autre environ 9M, sur une population totale approchant les 30M.
Malgré tout, avec ses penchants économistes, Harper témoigne de son lien indéfectible aux libéraux de Charest - prétendument libres - en clamant : «L'économie d'abord, oui !»
La formule me fait penser au fameux «America, Fuck yeah !» du film Team America .
L'économie d'abord, et rien ensuite. Ça devrait être la devise des politiciens actuellement au pouvoir.
RépondreSupprimer"Oikos" veut dire maison, et "nomos" lois. En parlant d'économie, on devrait théoriquement parler de ce que les gens vivent chez eux, quotidiennement. Au lieu de cela, on les laisse pourrir.