Si les employé-e-s du Journal de Montréal ont perdu leur combat, c'est pas de la faute de la CSN. C'était leur combat, illes n'avaient qu'à mieux le mener ou encore, se servir de leur argent pour se lancer une fois pour toutes dans leur affaire avec Rue Frontenac.
La CSN est un syndicat corporatiste comme un autre, et pour cela c'est une organisation fortement critiquable et à la légitimité faible, avec ses dirigeant-e-s embourgeoisé-e-s et ses actions molles. Mais sans cesse lever le bras vers leurs responsables hiérarchiques, comme le font les syndiqué-e-s au lieu d'admettre leur responsabilité, c'est d'une servilité patentée.
Cette histoire montre une fois de plus que plusieurs travailleurs/euses ne savent ni gagner ni perdre.
Une action directe et quotidienne est la seule manière d'installer un rapport de force avec les pourris de ce monde.
mardi 1 mars 2011
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Le problème est que lectorat du Journal a augmenté pendant le conflit.
RépondreSupprimerEt personnellement, dans ce contexte, ce type d'action directe (sic) nuit à la cause. Ce n'est pas la Libye...
RépondreSupprimerC'est essentiellement une question d'image. Et un fumigène est loin de ce que les gens ont fait pour se débarrasser d'un dictateur arabe.
RépondreSupprimerOui, mais je crois quand même bien naturel que des lockoutés qui terminent un conflit en mordant la poussière s'en prennent aux bureaucrates de leur centrale syndicale.
RépondreSupprimerLa morale de cette histoire reste toutefois la même : «Action directe et quotidienne».
La meilleure action directe aurait été de réussir à faire diminuer le lectorat du journal.
RépondreSupprimerQuoiqu'à la limite, les bombes fumigènes sont moins pires que de réclamer que l'État légifère encore plus pour prévenir le recours aux scabs...
RépondreSupprimer(et attention, des clauses anti-scabs peuvent être inclues dans la convention collective, ce que j'approuve)
ou mieux encore, cette action directe!
RépondreSupprimer"se servir de leur argent pour se lancer une fois pour toutes dans leur affaire avec Rue Frontenac."
C'est clair que ça aurait été la meilleure des solutions, mais c'était aussi la plus difficile, apparemment. Un syndiqué m'a dit, à ce sujet, que Rue Frontenac n'aurait jamais les fonds pour être lancé définitivement sur le marché. Il y a aussi la question de l'âge moyen des employé-e-s. Beaucoup se jugent trop vieux/vieilles pour commencer une entreprise si hasardeuse. Et auraient-ils pu, immédiatement après l'incorporation, embaucher les 253 employé-e-s en lock-out? Je ne pense pas qu'au départ, tout le monde avait l'occasion de contribuer à Rue Frontenac. C'est possible, mais ça m'étonnerait.
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, apparemment c'est 7 millions de dollars qui ont été investis pendant tout le temps de ce lock-out, peut-être plus. 7 millions, il me semble que ça aurait été suffisant pour monter une salle de presse, acheter du matériel, assurer l'impression et la distribution, etc. La tâche n'était pas impossible.
En ce qui me concerne, le syndiqué auquel je fais référence m'est apparu immensément défaitiste dans tous ses arguments (du genre à refuser toutes les solutions envisageables), et pourtant c'est l'année dernière que je lui ai parlé.
Anne Archet: en effet, c'est naturel, comme c'est naturel que des abeilles te piquent après que tu aies donné sans malveillance une petite claque sur leur nid.
RépondreSupprimerÀ David : On a pas besoin d'attendre de gagner uniquement 2 dollars par jour pour se révolter. La dignité humaine, ce n'est pas juste bon pour les arabes. Des jeunes sans avenir (ou qui n'en voit pas) et bien il y en a ici aussi. Des inégalités sociales, ça existe ici aussi. Le capitalisme d'État, c'est universel de nos jours.
RépondreSupprimerEt j'espère que tu sais qu'action directe ne signifie pas violence? C'est juste que les gens décident d'agir par eux-mêmes (au lieu d'attendre que d'autres agissent en leur nom).
Ça rejoint les thèmes sur lesquels je vais travailler, si on fini par m'accepter à la maîtrise (j'attends tjs ma réponse).
Pour ce qui est du lectorat du journal de Montréal, on s'entend que ça ne doit pas être un lectorat très progressiste. Qu'il ait augmenté pendant le conflit ne me surprend pas vraiment. Les syndiquéEs ont été victimes de leur propre création, de leur propre environnement de travail. Les Vulgaires avaient bien raison. Les gens qui supportaient les syndiquéEs ne lisaient pas le journal avant le conflit à cause de la qualité (ou son manque) du contenu. Les autres s'en crissent.
RépondreSupprimerMais bon, la solidarité s'en va chez le diable. On l'a vu avec le conflit avec la SAQ. Moi-même j'étais assez alcolo dans le temps mais les gens avaient d'autres options.
C'est pour ça que certaines positions d'Anne Archet me laissent perplexes, mais je ne voudrais pas partir une autre «chicane».
Bah. J'aime bien les «chicanes» avec vous. Elles sont constructives et viennent tempérer mon égocentrisme proverbial.
RépondreSupprimerOn s'entend que le Journal de Montréal est une poubelle ? Juste le fait d'en parler est une pollution textuelle.
RépondreSupprimer@ Anne Archet : content de voir que vous ne le prenez pas mal. J'avoue ne plus trop savoir quoi penser de vous par moment. Mes sentiments (si je peux m'exprimer ainsi) envers vous passe de l'adoration (ou quelque chose qui s'en approche) à la frustration et au «je la déteste».
RépondreSupprimerJe devrais peut-être faire de la méditation ou une connerie du genre....
@ agitateur: le monde est une poubelle et tu vis dedans.
RépondreSupprimerAu moins j'y fais le ménage par les moyens misérables que je possède, le temps qu'on s'organise pour escalader et sortir de cette poubelle.
RépondreSupprimer@Bakouchaïev
RépondreSupprimer"La dignité humaine, ce n'est pas juste bon pour les arabes. Des jeunes sans avenir (ou qui n'en voit pas) et bien il y en a ici aussi. Des inégalités sociales, ça existe ici aussi. Le capitalisme d'État, c'est universel de nos jours."
On s'entend là-dessus, mais c'est beaucoup moins pire ici. Ne faisons pas semblant que c'est la même chose ici qu'en Lybie, bordel! Mais en ce qui concerne le monde arabe, ils se font tellement écoeurer depuis des lunes que la casse est foutrement compréhensible, voire même bénéfique. On n'en est pas rendu là, du moins pas encore!
"Et j'espère que tu sais qu'action directe ne signifie pas violence?"
Non, j'ai juste dit que l'exemple amené par notre humble serviteur n'est pas bon. C'est du vandalisme, pas de l'action directe.
"C'est juste que les gens décident d'agir par eux-mêmes (au lieu d'attendre que d'autres agissent en leur nom)."
D'accord, PAR EUX-MÊMES, pas seulement de façon collectiviste!
"Pour ce qui est du lectorat du journal de Montréal, on s'entend que ça ne doit pas être un lectorat très progressiste. Qu'il ait augmenté pendant le conflit ne me surprend pas vraiment. Les syndiquéEs ont été victimes de leur propre création, de leur propre environnement de travail."
En effet, mais l'augmentation du lectorat du journal démontre que leurs dirigeants avaient raison dans les faits (mais ils me font chier quand même) de ne plus vouloir travailler avec plusieurs employés devenus moins efficaces pour leur organisation bref, que le conflit ne serait pas profitable aux travailleurs.
"Mes sentiments (si je peux m'exprimer ainsi) envers vous passe de l'adoration (ou quelque chose qui s'en approche) à la frustration et au «je la déteste»."
Moi, je l'adore toujours! Même quand je ne suis pas d'accord avec elle!
Bonne chance dans tes projets de maîtrise! :)