samedi 28 mars 2009
La SPVM bat des mineur-e-s et les retient en détention dans la nuit du 15 au 16 mars 2009.
mardi 24 mars 2009
Défense des manifs
Reprenons les propos d'Anne: "«La manifestation est louable, mais ce sont les casseurs qui sapent sa légitimité, ragnagna scrogneugneu. » Comme de raison, les média ont tort, car en réalité c’est exactement le contraire: c’est la manif qui est à condamner et les casseurs qui doivent être encouragés. Les manifs sont par essence inutiles, surtout lorsqu’elles sont pacifiques, planifiées, connues longtemps à l’avance, sages et encadrées par un service d’ordre." Notre amie avance plus tard que la manifestation représente un dialogue avec le pouvoir, alors que la casse, c'est défier l'ordre. Anarcho-Pragmatiste est à peu près d'accord, même s'il dénonce les dommages matériels, arguant que ça donne une mauvaise image au mouvement. Je parlerai de la casse un autre jour.
Une manifestation n'a pas besoin de déranger l'ordre établi pour être utile. Elle peut être le catalyseur d'un mouvement, un lieu de rencontre et de dialogue. Elle peut être, dans les meilleurs cas, un cocon d'anarchie. Sous sa forme organique, la manifestation est incontrôlable, résultat de l'action indépendante et libre de chaque individu. Les slogans qu'on crie et qui s'imposent ne sont pas toujours ceux des organisateurs et organisatrices. Le pouvoir n'est pas fixé de manière précise; c'est la foule toute entière qui l'exerce: j'ai d'ailleurs déjà vu plusieurs assemblées générales se tenir dans des manifs, les participant-e-s votant en faveur d'une destination finale. À Montebello, entre deux nuages de lacrymos, il y avait également quelques groupes de discussion qui ont tenu des débats mémorables.
Manifester n'est pas nécessairement "entrer en dialogue avec le pouvoir". Si c'était le cas, je ne vois pas en quoi la casse ne serait pas elle aussi un dialogue, car la ligne est bien mince, comme la loi qui protège notre droit de manifester librement est floue et toujours remise en cause. Une manifestation fait chier et occasionne des dépenses, comme la casse. Et la casse peut également avoir pour but de lancer un message au gouvernement, autre que "meurs".
Affirmer que manifester est inutile simplement parce que c'est permis, je trouve ça un peu simpliste. Premièrement parce que c'est en vérité À PEINE permis, et que même les manifestations familiales sont parfois dispersées et réprimées. Signe qu'elles dérangent plus qu'on le croit. Deuxièmement parce que le pouvoir n'a pas atteint son état de perfection maximal et qu'il peut encore commettre des erreurs. Il est donc possible que le fait d'avoir enchâssé le droit à la manifestation dans la Constitution fut une erreur affaiblissant la caste dominante. Je pense que limiter sa pensée à une question de dualité légalité/illégalité, c'est jouer le jeu des puissant-e-s en adoptant leurs propres paradigmes[1].
Les grandes manifs syndicales sont bien entendu des horreurs. La marche du 3 mai dernier en est le plus brillant exemple: même si elle comptait plusieurs dizaines de milliers de personnes, on a préféré faire cracher par des haut-parleurs tous les slogans prévus pour la marche, allant même jusqu'à diffuser l'enregistrement de bruits de foule. Si ce n'est pas museler le peuple... Le service d'ordre constitue également un problème. J'espère ne pas avoir à expliquer pourquoi.
Or, il n'y a pas de service d'ordre partout. Généralement, il n'y en a pas dans les manifs de l'ASSÉ, qui se déroulent néanmoins sans grand excès. Ni dans les manifs anticapitalistes du premier mai. Ni dans plusieurs manifs locales ayant lieu dans de petites villes. Les slogans ne sont pas, non plus, déterminés à l'avance partout. Les manifs anti-scientologie se tiennent périodiquement et ne sont organisées que par des personnes oeuvrant sous le couvert de l'anonymat, presque spontanément[2]. Il y a bref autant de diversité dans les manifestations que dans les autres types d'action directe. Pourquoi donc les condamner toutes d'un seul bloc? Je pense qu'il est dangereux de raisonner dans l'absolu. Mais comme ni Anarcho-pragmatiste ni Anne Archet ne sont réellement adeptes des manifestations (contrairement à mon camarade de la ZLÉA et moi), je me permets de leur suggérer d'assister à davantage de ces évènements pour s'en faire une idée plus précise.
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[1]Pas facile comme mot. Je ne suis même pas certain de l'avoir utilisé à bon escient. Je l'utilise depuis que je me livre à des sombres recherches sur les Peuples de la Mer, dénonçant à renforts de sources écrites ce que j'appelle le "paradigme des migrations", qui pollue toute l'histoire antique. Mais tout ça est très éloigné de notre sujet.
[2]Celles-ci, comme d'autres, ne s'adressent de toute façon pas au gouvernement, mais directement au public. La force du nombre devient un outil de pédagogie.
vendredi 20 mars 2009
Refuser de voir les preuves.
Mais voilà que même des soldats israéliens témoignent des atrocités commises par l'armée israélienne à Gaza. Ils se sont confiés au Haaretz dans un article paru hier. S'agit-il encore de mensonges crypto-islamistes, de mises en scènes répandues par des militants du Hamas déguisés en Israéliens? Si la droite pro-sioniste décide de maintenir le point de vue défendu au cours des derniers mois, elle se livrera à un exercice de néo-négationnisme pitoyable.
Cette image est parue dans la foulée de l'intervention de Tsahal en janvier: elle s'est retrouvée sur plusieurs blogues de droite et dans la signature de nombre de forumeux/euses.
À moins qu'une loi mémorielle ne vienne interdire aux gens de faire la lumière sur les évènements, l'histoire, ironique, risque plutôt de retenir ceci:
Israël est responsable de l'image qu'elle projette à l'extérieur. Quand, dans cent ans, un post-sioniste prétendra que le Hamas avait autant de torts que Tsahal, justifiant ses idées par l'abondance de discours islamistes haineux prononcés mille kilomètres plus loin, et que le génocide des palestinien-ne-s était en fait un "génocide défensif" nécessaire à la protection de l'État juif, n'importe qui pourra lui répondre, chiffres à l'appui: "Tu te crisses de moi? 1300 morts contre quelques dizaines..." Avec l'équivalent de Tsahal au pouvoir au Québec, on aurait certainement eu l'idée saugrenue - je sais quand même que ça en ferait mouiller quelques-un-e-s de nos fachos - d'aller bombarder l'UQÀM, cette pépinière à Marxistes voulant porter atteinte à la liberté de commerce.
mercredi 18 mars 2009
Finalement...
Donc je reconnais que j'avais tort.
Ze m'escuse.
mardi 17 mars 2009
Maudit 15 mars.
Je vous avertis à l'avance, j'aime les détails[1].
Alors que je lis un essai fort intéressant sur la XXVe dynastie soudanaise, appuyé sur un poteau de wagon de métro, la ligne orange s'arrête à la station Beaubien et on nous conseille d'évacuer et d’attendre une navette. Impatient, je sors et je décide de marcher plutôt que d’attendre un bus qui ne devait jamais se pointer de toute manière. J'arrive sur Mont-Royal à 14h00. Il y a déjà pas mal de monde, peut-être 700-800 personnes. Ajoutons à ça plusieurs touristes, une dizaine de chevaux et plusieurs autres euh... mammifères casqués. Nous attendons sur place pendant un certain temps. Le bruit court, dans l'air, que le métro a été délibérément bloqué à la demande de la police pour empêcher les gens de se rendre à la manifestation. (Je n'y crois pas vraiment, même s'il est clair que les forces de l'ordre, parfaitement au courant, en ont profité pour martyriser des punks qui se dirigeaient à pieds vers la station Mont-Royal, et que déjà à la hauteur de Bellechasse, des polices étaient parquées sur le bord de la rue juste dans l'espoir de nous voir passer et d'avoir la chance de nous intimider. Voici le témoignage troublant d'une manifestante ayant assisté à l'arrêt du métro.)
J'ai retrouvé quelques ami-e-s ayant autrefois participé à la formation d'un certain comité dans une certaine institution universitaire. Faible sourire. Je pense que je vais faire un tour ailleurs. Je contourne la station Mont-Royal. J'ai l'habitude, dans les manifs, de visiter les environs pour repérer les escouades anti-émeutes, qui gisent parfois éparpillées dans les rues parallèles. J'arrive derrière la station juste au moment où quelques policiers harcèlent quatre ou cinq punks, dont une jeune femme de trois pieds et demie. Les flics font mine de nous charger, je m'écarte. Pas d'arrestation.
Je finis par trouver une fille de ma ville natale, avec qui je m'entends bien. Nous discutons un peu. Elle reçoit plein d'appels sur son maudit cellulaire. Deux autres gars finissent par nous rejoindre. Enchanté. Les discours fusent confusément, appelant à la paix et au calme. Ayant écouté, afin de me calmer, les Beatles toute la matinée, je suis déjà dans un état très serein. J'ai apporté, dans mon sac à dos, du Maalox, une bouteille d'eau et une trousse de premiers soins. Pas question pour moi de brasser de la marde.
Peu après les discours, un mouvement se dessine dans la foule de plus de mille personnes qui remplit la place. Les gens se pressent vers l'est, sur la rue Mont-Royal. Surtout des caméras. Paraît qu'un punk a décidé de se battre héroïquement contre un immense légionnaire nubien, ayant pour seule arme ses spikes su'à tête, et qu'on a procédé à son arrestation.
Notre objectif premier était de manifester devant la Fraternité Policière, le "syndicat" ou plutôt la corporation des gendarmes. Cependant, toutes les voies sont bloquées, entre autres par la dizaine de cavaliers[2] montant fièrement leurs fougueuses juments. De plus, un comique a fait exploser une chandelle romaine, ce qui nous vaut une déclaration choc de la part d'un officier de police. "Attention, attention. Ceci est maintenant un attroupement illégal." Quelques personnes répondent en lançant des pelures d'oranges sur les flics. Je regarde avec inquiétude des familles qui ne se doutent de rien passer devant moi, avec leurs poussettes et leurs sourires de beau temps.
Nous nous dirigeons alors vers l'ouest de la rue Mont-Royal. Il y a déjà du trouble, et du poivre de cayenne a été utilisé contre quelques manifestant-e-s. Un hip-hopeux, sans écouter mes conseils, se vide ma bouteille d'eau égoïstement dans le visage (les yeux fermés), ne laissant rien aux deux autres personnes d'à côté, qui m'en demandent aussi. Tant pis, j'entre dans le Café Noir et je réquisitionne leur robinet.
Nous descendons Saint-Denis. La circulation des piétons et des voitures mêlés se fait dans une étonnante harmonie presque organique. À ce moment-là déjà, la manifestation est scindée en plusieurs groupes. L'un d'eux est sans doute encore en train d'affronter plus ou moins les flics sur Mont-Royal, un second tente de nous rejoindre et le dernier, dont je fais partie, est étendu sur plusieurs centaines de mètres et descend Saint-Denis vers je-ne-sais-où. Je rencontre deux bons amis à cet endroit-là et je décide de les accompagner. Nous sommes finalement bloqué-e-s par une escouade, en bas d'une pente[3], à la hauteur de Sherbrooke. Il y a visiblement eu un contact violent, car une détonation retentit et un nuage de gaz lacrymogène s'étend au-dessus du groupe principal que je n'arrive pas à rejoindre assez rapidement pour constater les dégâts. Entretemps, j'apprends que des agents undercover ont arrêté un manifestant pour des raisons obscures, après l'avoir apparemment traîné dans une ruelle avoisinante.
Nous sommes donc refoulé-e-s au Carré Saint-Louis, et nous empruntons une autre rue pour atteindre Sherbrooke afin de nous diriger vers le centre-ville. Mes amis et moi finissons par rejoindre le gros de la manif. Nous passons devant le Hilton Garden, dont la vitrine a été fracassée par une poubelle volante.
Plus loin, nous décidons de bifurquer encore une fois vers le sud, mais nous sommes à nouveau bloqué-e-s. Cette fois, la police, impatiente, nous charge. Nous avons alors deux choix: monter sur University ou reculer. Et c'est là, vers 15h45, que commence une poursuite sans fin. Avec une grande prestance, nous montons la côte boisée, suivi-e-s de près par une cohorte entière. Je perds de vue mes amis et je glisse de l'avant à l'arrière de la manif. Terrorisé, j'emprunte un passage piétonnier de McGill pour me retrouver dans un endroit douteux. Je débouche sur Docteur-Penfield, où je retrouve quelques connaissances, ainsi que ma compatriote régionale. Ils ont été dispersés et se reposent à l'abri. Nous voyons, au loin, un groupe d'environ 400 manifestant-e-s descendre ce qui me semble être l'Avenue Des Pins, de l'autre côté du Parc Rutherford. Ils sont poursuivis par une légion entière de cosmonautes. Une autre légion, accompagnée d'un groupe de néo-nazis (?) faisant sans s'inquiéter le salut hitlérien, descend en même temps Docteur-Penfield, souhaitant sans doute en finir avec les rebelles sur McTavish. Nos camarades échappent au désastre anticipé et jouent au jeu du chat et de la souris pendant une heure encore. Une heure pendant laquelle je vais tenter par tous les moyens de rejoindre la marche, sans autres indices toutefois que le bruit des hélicoptères et le déplacement d'autopatrouilles abîmées par des projectiles.
Un peu avant 17h00, je retrouve un groupe au coin de Bleury et de Sainte-Catherine. Une connaissance m'aborde, survoltée. Les policiers ont pris les manifestant-e-s en souricière et il est un des seuls à être parvenu à échapper au piège. Une cinquantaine de prisonniers et prisonnières, l'air exténué, sont en effet tenus en respect, entassé-e-s contre une clôture comme un troupeau de bovidés. Des militant-e-s rescapé-e-s enjoignent les passant-e-s à rester sur place afin empêcher la police de brutaliser les futur-e-s accusé-e-s. Plus bas sur Bleury, quelques punks essaient de harceler un mur de boucliers à l'aide de projectiles divers. Ils reçoivent un fumigène vert en pleine gueule. Les policiers trouvent ça drôle. Ils piaffent en exhibant à la foule leur prise de la journée, qui, à la manière des prisonniers gaulois de Jules César, attendent la fin du Triomphe. On dirait une exécution publique. J'examine le contenu du bloc compact des détenu-e-s: je connais une personne... Et je remarque que plusieurs individus parmi eux ne ressemblent pas vraiment à des manifestant-e-s.
Le triomphe policier est de courte durée: quelques radicaux ont décidé de tenter une dernière contre-attaque. En effet, l'Escouade, dans son grand empressement à enfermer les quelques lambeaux de punks parias regroupés sur Sainte-Catherine, a laissé sans surveillance une dizaine de fourgonnettes de la police et d'autopatrouilles. Le rebord du toit d'un édifice s'étant partiellement effondré, quelques zélé-e-s profitent de cette abondance de matériel pour fracasser les vitres d'une fourgonnette de la police laissée en désérance. La casse se poursuit un moment. J'ai peur pour ma liberté: j'abandonne la foule de curieux et je fonce vers Saint-Alexandre. Ça peut paraître assez peu logique, car en vérité je me précipitais vers le grabuge; mais pour éviter de me faire prendre en souricière, c'était le chemin le plus sûr. Comme de fait, j'arrive sur Saint-Alexandre alors qu'une escadrille manoeuvre en vue de bloquer le passage. Je suis repoussé par les flics vers le nord, à l'instar de plusieurs passant-e-s qui geignent en se faisant bousculer. Les gens sont effrayés par les policiers, qui se montrent brutaux et hurlent des ordres incompréhensibles dans une langue monosyllabique. J'essaie de rejoindre mes camarades en empruntant une autre rue. Je croise deux punks. Ceux-ci, peinards, observent la scène. Cinq policiers, dérangés par notre présence pourtant si inoffensive, se mettent à notre poursuite, gratuitement. Nous courons sur 100 mètres. Un couple d'Asiatiques, effrayé, est poussé contre un mur de briques.
Toutes les issues sont bloquées. Il n'y a rien à faire. Je ne saurai jamais ce qu'il adviendra de mes ami-e-s retenu-e-s en otage[4]. Je dois me faire à l'idée. Je m'engouffre dans la station McGill. Sur le tableau d'affichage électronique du métro, du texte défile en nuées de pixels. "Proverbe yougoslave. Celui qui n’a jamais vu de château admire une porcherie."
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[1] Si vous ne connaissez pas Montréal, cliquez sur ce lien pour vous faire une idée de l'itinéraire suivi par la manif.
[2] Cyrus Le Grand avait trouvé un moyen sûr de se débarasser de la cavalerie ennemie en employant des chameaux. Les chevaux de l'armée adverse, terrifiés par l'odeur agressive des ruminants, paniquaient, donnant la victoire aux Perses.
[3] Ne restez jamais massé-e-s face à un escadron qui vous surplombe, car celui-ci a l'avantage de la position.
[4]Témoignage anonyme trouvé sur le blogue de Pwel: "J'étais dans le groupe encerclé coin bleury/st-cath. On est resté bloqué et/ou tie-rappé genre 6h !?! Et ya jamais été question de boire, appeler ou voir un avocat... A la fin on nous a conduit par petit groupe au quatre coins de la ville."
samedi 14 mars 2009
Appel à la non-violence
Je ne veux pas du tout qu'on fasse la paix avec les paramilitaires de la SPVM, mais j'en ai marre un peu de voir du sang partout. Et nous savons bien, tous et toutes, que d'éventuelles agressions sur des flics ne conduiront pas à l'éclatement spontané d'un mouvement révolutionnaire. Alors marchons, demain, aussi paisiblement que possible.
Au cas où il y aurait de la répression et/ou une arrestation de masse: Apportez au minimum un foulard, du jus de citron, du Maalox (ou tout autre antiacide) et surtout une bouteille d'eau. Inscrivez sur votre bras, si possible, le numéro de téléphone d'un-e avocat-e de confiance. N'ayez pas sur vous d'objet à lame, ne serait-ce qu'un couteau à beurre, parce qu'on pourra vous accuser d'être venu-e à la manifestation armé-e. Habillez-vous de manière intelligente: évitez les sacs à dos trop lourds, les pièces de vêtements qui pendent, et mettez des gants, un couvre-chef et enfilez des chaussures qui vous permettent de courir. Mettez si possible quelque chose de pas trop voyant si vous ne voulez pas être ciblé-e. Mais si vous tenez à venir costumé-e, évitez le maquillage (sauf si vous avez de quoi vous démaquiller en vitesse) et optez plutôt pour un masque qui n'obstrue pas la vision. Évitez aussi les verres de contact. Il est assez rare que la police utilise du gaz lacrymogène lors de la marche du COBP, mais dans les circonstances actuelles, je ne dis pas que c'est impossible.
mercredi 11 mars 2009
Réponse aux Chrétiens.
Texte datant du 21 janvier 2009 (la ressemblance entre ce paragraphe et un slogan présent dans d'autres textes est une pure coïncidence).
samedi 7 mars 2009
Répit - le but de ce blogue
J'offre à ce blogue, pour quelques temps, une majorité de textes un peu passés date (comme le précédent dictionnaire des réactionnaires racistes) parce que je suis surchargé de travaux scolaires et que j'en ai ma claque. J'en profite pour souligner que je suis en train de lire du Proudhon, ce qui fait que je pourrai bientôt prétendre à la même érudition que nombre de mes tristes fréquentations et mitrailler les gens de citations obscures et incompréhensibles, tout en étant persuadé d'avoir raison, même si mes idées ne seront jamais vérifiables que par l'exemple des éternels Dogons, étudiés mille fois par ceux qu'Aimé Césaire qualifiait d'ailleurs de Dogonneux, et récupérés jusqu'à plus soif par les moutons de mon voisinage.
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Le but de ce blogue
Je n'ai pas été très clair dans mon premier manifeste, mais un de mes objectifs principaux, avec ce site web, est de commenter, de rire et de rêver, tout en cherchant des moyens de séduire et de provoquer à la fois. Vous avez peut-être constaté que je fais des efforts surhumains pour ne pas trop intellectualiser et expliquer de manière concrète, afin de ne pas être compris que par mes pairs - ce que je reproche souvent à plusieurs de mes allié-e-s, vieux boucs et vieilles chèvres amateur-e-s d'attentats théoristes. C'est parce que je m'adresse à un public diversifié que je fais ça, pas parce que je suis un non-initié, bien que je l'avoue, ma culture se résume à pas grand-chose.
Il y a quelque chose que certain-e-s intellectuel-le-s libertaires ne comprendront pas de sitôt: même si du jour au lendemain, nous nous retrouvons au milieu d'une utopie anarcho-socialiste, PERSONNE ne connaîtra davantage ni Rosa Luxembourg, ni Bakounine, ni Marx, ni Stirner, ni Chomsky, ni même les DOGONS, mais se fieront sur leurs propres expériences et construiront leurs propres idées. Être un-e universitaire pédant-e n'est pas une condition essentielle à la liberté. Savoir dialoguer avec tout le monde, oui.
Pour ceux et celles qui l'auront compris, oui c'est une charge foulle pine entre autres contre l'inintelligible Anne Archet, mais elle en a rien à foutre, elle ne lit que son propre blogue.
jeudi 5 mars 2009
Petit lexique des réactionnaires racistes
FRATERNITÉ : n.f. Valeur synonyme d’esprit d’équipe, principalement quand on tabasse des communistes. La fraternité peut aussi être en lien avec la procréation. Il n’y a aucune fraternité possible avec quiconque n’étant pas consanguin.
RACES : n.f. Groupes d’individus de même souche et d’apparence morphologique semblable qui doivent vivre séparément les uns des autres. Note : Un Aryen du XXVe siècle avant J.C peut être considéré comme faisant partie de la race des réactionnaires racistes, mais pas un individu ayant un lointain ancêtre juif, communiste ou écoutant du Bon Jovi.
COLONIALISME : n.m. Quand la race blanche vient apporter la lumière aux gens plongés dans l’obscurité. Après plusieurs générations, la population des colonies, mieux éclairée, blanchit, devient moins barbare et est désormais digne de tabasser des communistes avec les autres membres du peuple immaculé.
PARASITE : n.m. Les Nèg’, les Buenos, les Turbans, les Kawish. Ils sont tous sur le BS, dans des gangs de rue, dans des groupes communistes et sont les amis des Juifs. Enwaye, à Guantanamo.
TOLÉRANCE : n.m. Tabasser des communistes.
SHOA : n.f. Invention visant à discréditer Saint-Adolfe. Celui-ci a en effet rien pu faire de tel, il n’a réagi qu’à la JUIVERIE internationale communiste, agi en légitime défense quand il a dévasté la moitié de l’Europe qui était communiste.
JEAN CHAREST : Communiste juif descendant de nègres (cheveux frisés).
ANDRÉ BOISLCAIR : Franc-maçon communiste juif.
MORDECHAI RICHLER : Juif.
MARIO DUMONT : Starbuck maximo des réactionnaires racistes. On lui souhaite une descendance nombreuse afin qu’il puisse contribuer à l’amélioration de la race.
JUIVERIE : Toute personne refusant de tabasser des communistes est coupable de juiverie.