lundi 23 août 2010

Les jeunes issu-e-s de la réforme

Ce n'est pas une génération perdue. Arrêtez de vous acharner sur eux, vieux cons.

Non mais c'est vrai quoi. Laissez-leur une chance. J'ai l'impression qu'on traite de plus en plus ces jeunes comme des idiot-e-s congénitaux. Je soupçonne les profs du secondaire anxieux d'avoir accumulé du mépris pour les élèves qu'ils/elles ont formé-e-s. La FECQ essaie de défendre ses futur-e-s membres et c'est tout à fait louable mais je trouve qu'elle est trop conciliante.

Plutôt que de chialer en prétendant que les jeunes de la réforme ne sont pas prêt-e-s à entrer au cégep, certain-e-s profs devraient apprendre à ne plus faire d'erreurs d'orthographe au tableau. Et je suis navré pour ceux et celles qui font réellement des efforts, mais je pense qu'ils/elles devraient également arrêter de se comporter en bullies dans les facultés universitaires au cours de leurs études, puis en corporatistes jaloux et jalouses dans les polyvalentes ensuite.

Je ne sais plus combien de fois je me suis fait picosser par des profs de français qui considéraient que ma virgule était pas au bon endroit, allant jusqu'à corriger maladivement des citations de Proust, poussé-e-s par une envie insurmontable de faire chier tout le monde et de tuer la beauté. Je sais plus combien de fois les profs de mon bacc ont dû interrompre leur cours parce qu'un-e étudiant-e en éducation ne savait pas que "Napoléon" et "Bonaparte" étaient en fait une seule personne.

Je sais pas, faites comme Pwel, tiens, et allez voir du pays. Ou lisez un peu.

Mon prof de maths, en secondaire cinq, m'avait refilé 1984. Il avait entendu parler de mes goûts par un autre prof[1] et il s'est dit que ça m'intéresserait. Jolie éclaircie dans un ciel uniformément gris d'enseignant-e-s parfaitement bien formaté-e-s. C'est d'ailleurs un fait avéré que pas mal d'originaux/ales sont marginalisé-e-s dans les salons du personnel. Ne me dites pas que c'est faux, je sais de quoi je parle.

Un-e bon-ne prof sait passer outre les exigences de coutumes pédagogiques ridicules parce que ce n'est pas un-e simple pédagogue, mais quelqu'un qui a du contenu. Mort à la dictature du cahier d'exercice.

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[1] Et pourtant, j'étais un élève au caractère effacé.

5 commentaires:

  1. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de la génération la mieux instruite, EN DEHORS DE L'ÉCOLE!

    Ce ne sont pas eux les idiots congénitaux...ce sont les élites scolaires qui les ont formés et leurs parents qui se sont éloignés d'eux pour engraisser leur compte de banque...


    De plus, tant que la compétence des enseignants ne sera pas considérée en priorité sur l'ancienneté, mafia syndicaleuse et complicité patroneuse obligent, on formera des cancres.

    De plus, il est temps de se débarasser de l'école obligatoire.

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  2. Je suis pour l'école obligatoire, mais aussi pour la désobéissance à tout ce qui est obligatoire.

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  3. Je vais essayer de comprendre ton idée. On dirait une vision chomskyâtre de l'éducation.

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