lundi 17 octobre 2011

L'histoire nationale.

Je vous recommande d'écouter cette entrevue diffusée à Radio-Canada. C'est une bonne introduction au débat sur l'enseignement de l'histoire au Québec. Rappelons que plusieurs historien-ne-s des courants d'histoire sociale et culturelle affrontent actuellement les historien-ne-s nationaux (et nationalistes!) qui tentent d'en revenir aux bonnes vieilles méthodes. Quant aux enseignant-e-s de niveau secondaire, eh bien je me demande si la majorité a les connaissances suffisantes pour seulement prendre part au débat[1].

Qu'on vienne pas prétendre que la Fondation Lionel Groulx a produit un rapport neutre à ce sujet. Le nom lui-même nous renseigne suffisamment sur l'épaisseur du biais de l'organisme. Lui faire dire qu'on n'enseigne pas assez l'histoire nationale, c'est un peu comme si dans 70 ans, l'Institut Stephen Harper recommandait la construction de nouvelles prisons. Pas crédible.

Oui, il faut encourager l'enseignement de l'histoire, mais une histoire rigoureuse, pas une histoire qui exagère des antagonismes raciaux, nationaux et religieux.

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[1] Bravo cependant à ceux et celles qui aiment réellement élargir leurs horizons en lisant autre chose que des biographies de Hitler et des récits de batailles.

3 commentaires:

  1. Je me fais l'avocat du diable ici mais il faudrait donc remplacer l'histoire nationaleuse du Culbec par l'histoire militaro-terroriste du Cadenas?

    C'est drôle, mais de faire l'apologie du massacre de Vimy n'est pas ma tasse de thé...

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  2. C'est pas une question Canada vs Québec, mais national vs social. L'indépendance n'a rien à voir là-dedans. Gérard Bouchard est du côté de l'histoire sociale (donc de l'école "révisionniste"), et il est pourtant clairement indépendantiste.

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  3. Je préfère l'école révisionniste, mais en autant qu'elle ne banalise pas le nationalisme cacanadian.

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