Bel article tronqué dans Le Devoir:
"Le Québec n’a jamais compté autant de médecins"
L'article ne nie pas que la pénurie existe toujours mais se contente de comparer la situation du Québec avec le reste du Canada, devant lequel il ne fait pas trop mauvaise figure. Cependant, si on compare le nombre de médecins par 1 000 hab. au Québec, soit 2,24, avec d'autres pays, eh bien on arrive à ceci:
Pays-Bas: 3,8 / 1 000 hab.
Italie: 3,7 / 1 000 hab.
Allemagne: 3,5 / 1000 hab.
USA: 2,4 / 1000 hab.
Pologne: 2,2 / 1000 hab.
La source date de 2009.
Pour une comparaison plus large, il est possible d'analyser ce tableau sur statistiques-mondiales.com. Mais rien ne vaut, bien entendu, un bon Atlas encyclopédique récent.
Maintenant, on peut ajouter Amélie Daoust-Boisvert sur la (longue) liste des journalistes qui rédigent leurs articles en 15 minutes et sans faire de recherches. Espérons qu'elle soit payée de l'heure.
Je vous donne un lien direct vers l'étude citée par la journaliste. Les données analysées sont majoritairement en p. 90. Un autre tableau utile (p. 147) nous apprend que le Québec compte glorieusement 2 chirurgiens plastiques pour 1 radio-oncologue (une proportion malheureusement approximative).
C'est quand même bien moins pire que les torchons à Mario Roy. C'est juste qu'elle n'a jamais eu l'intention de comparer avec les autres pays.
RépondreSupprimerC'est clair. Mais le titre me semble tendancieux en partant. C'est comme si on disait dans les journaux de Syrie, après qu'on ait libéré un prisonnier politique sur 10 000: "Le gouvernement n'a jamais tant respecté les droits de l'Homme!"
RépondreSupprimerEt puis il me semble que c'est juste intuitif de ne pas se contenter de faire une comparaison à l'intérieur de la fédération. La comparaison interne appelle naturellement la comparaison externe.
http://www.ledevoir.com/societe/sante/338598/couts-de-la-sante-raisonnables-couts-mauvaises-facons-de-faire
RépondreSupprimerarticle pertinant
-pwel
Ne te plaint pas! On est pas en Égypte!
RépondreSupprimerCe qui est pratique avec le discours de droite, c'est que c'est toujours le même ramassis de vomis. On peut le résumer à quelques copier coller et ça ne va jamais vraiment plus loin que ça. Leurs réponses à nos critiques tournent autour de «trouve toi une job», «c'est pire ailleurs» ou «c'était pire avant» (quoi qu'ici ça entre en contradiction avec le mythe du bon vieux temps), «si t'es pas contentE, va vivre ailleurs» ou «il n'y a pas d'alternative» (ça contredit va vivre ailleurs, car il n'y a pas d'alternative, mais la droite s'en crisse de la logique). Le dernier point pause un plus grand défi pour la gauche et c'est dommage que peu de gens occupent le terrain pour le relever.
J'aurais aimé ajouter «quand on veut on peut» mais la philosophie de Walt disney (libéralisme, american dream) s'est répandue à l'ensemble de la société, donc on ne peut pas juste accuser les gens de droite de s'en servir. Mais ne nous trompons pas, c'est conservateur en tabarnac «quand on veut on peut» dans le sens où le problème ne vient pas de nos institutions qui ne sont pas à changer, mais de nous-mêmes. C'est nous le problème, c'est nous qui devons changer et on doit arrêter de critiquer nos institutions et arrêter de faire de la projection en prenant nos problèmes personnels pour des problèmes sociaux.
Et on s'étonne que je pète ma coche là-dessus...
La pensée dominante se porte bien, malgré la minceur de ses arguments. Il faut croire que réfléchir, c'est passé date dans une ère 2.0.
Au moins Jacques Martin a été congédié!
Bakou