Je vous encourage à faire un tour à vos assemblées populaires autonomes de quartier. Il y en a un peu partout, surtout à Montréal.
Je me présente habituellement à l'assemblée de Villeray, qui fonctionne (encore, heureusement) sous une forme qui est à mi-chemin entre assemblée générale et forum. Ce mode de fonctionnement encourage les initiatives et la participation à un point que je ne pouvais absolument pas m'imaginer auparavant. L'assemblée n'ayant pas (encore) de pouvoir décisionnel, l'autorité est dissoute au maximum. Et jusqu'à maintenant, ce n'est pas du tout ennuyant. En fait, c'est amusant. Et c'est surtout un formidable lieu de débats et d'échanges.
Nous avons formé plusieurs comités à Villeray. Certains se chargent de communications, d'autres ont pris la décision de rédiger un manifeste. Pour ma part, je fais partie d'un comité évaluant la possibilité de fonder un Centre Social Autogéré dans le quartier. Je ne sais pas si ça aboutira un jour, mais le seul fait d'en parler me semble un immense pas en avant. Ça fait longtemps que j'y pense.
Les assemblées de quartier sont la suite des casseroles. Souvenez-vous: pendant quelques semaines, les gens ont commencé à se parler dans les rues, à faire connaissance, à faire des choses qui sortaient de l'ordinaire, à s'exprimer au coin de la rue en face de chez eux. C'était plaisant, non?
Eh bien, c'est encore comme ça. Dans les assemblées de quartier! Où les gens parlent des enjeux qui touchent leur milieu de vie, font librement des propositions, font avancer les choses indépendamment du gouvernement municipal, provincial ou fédéral.
Devant la mauvaise volonté des puissant-e-s, le «Printemps Érable» ne peut rien amener. Il ne faut rien attendre de ces ploucs, ni d'élections futures. D'ailleurs, après un mouvement de contestation gigantesque, c'est toujours pour l'ordre et la sécurité que les votant-e-s votent. Si vous vous attendez à autre chose, vous serez déçu-e-s.
Il est possible que ces assemblées, en admettant qu'elles survivent, soient la seule victoire réelle du mouvement, notre seul gain. Une nouvelle preuve que l'anarchie, ça fonctionne et que c'est bon.
Venez donc. Et s'il n'y en a pas dans votre quartier, vous pouvez en organiser. Vous pouvez chercher de l'aide en contactant d'autres assemblées.
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J'y participe habituellement dans mon quartier, mais, aujourd'hui j'avais une réunion à partir de 15 h... dehors! Je suis incapable d'y aller...
RépondreSupprimerOn ne peut pas être toujours présent-e. Si la présence était obligatoire pour s'impliquer dans ce genre d'instances, nos emplois du temps deviendraient vite ingérables.
RépondreSupprimerEt disons que je ne publierais plus mes billets aux deux jours! ;-)
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