dimanche 28 mars 2010

Manifestation contre les hausses de tarifs

Il est très important de participer à cette manifestation qui aura lieu le premier avril. Si vous êtes en colère contre ce gouvernement qui met en péril nos services sociaux les plus essentiels, vous devez être présent-e-s. Plus de 20 000 étudiant-e-s seront en grève ce jour-là pour défendre les intérêts des plus défavorisé-e-s, avec le soutien de la coalition contre la tarification et la privatisation des services publics.

Marcher ce jour-là est capital, car beaucoup dépend de la réussite de cette manifestation. C'est là que nous pourrons établir un rapport de force face au gouvernement. C'est là que nous montrerons ou non que nous sommes nombreux/euses non seulement à être en désaccord (parce que ça, c'est un lieu commun), mais que notre désaccord ne se limite pas à chiâler devant la tv.

Des rumeurs courent sur le budget: ça va faire mal. Or, les coupures dans les services et les hausses de tarifs ne permettront pas de "créer davantage de richesse", ou de contrer l'effet du vieillissement de la population. Elles ne feront que causer davantage de misère.

Jeudi le premier avril, on se retrouve donc tous et toutes à Montréal, au Square Philips, à 13h00.

Si vous souhaitez rejoindre le contingent anticapitaliste, regroupez-vous plutôt au Carré Berri, à 12h00.

17 commentaires:

  1. Un contingent anticapitaliste ? Je n'en vois vraiment pas la nécessité... Tu l'as dit toi-même dans un article précédent, les manifestations syndicales uniformes font de l'effet !

    ;) J'y serai !

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  2. Je ne vois pas la nécessité de cette manifestation. Il y a zéro rapport de force, Charest est majoritaire et tout le monde se limite à un cadre technique de la lutte : le pacifisme.

    Tout ceci n'est qu'une guerre de discours.

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  3. Steffen: hey, moi j'informe, c'est tout. Mais de toute façon, les anticapitalistes ne sont pas une corporation. C'est un groupe d'affinités. Et puis comme la manif est une initiative de l'ASSÉ, sans doute que le service d'ordre sera moins chiant. Parce que de tradition, l'ASSÉ est allergique au service d'ordre.

    Agitateur: il ne faut pas négliger un large appui populaire. Anne Coulter a reviré de bord comme une lâche devant une cinquantaine d'étudiant-e-s qui avaient placé des tables devant la porte du local de conférence. Elle qui a presque applaudi l'assassinat d'un médecin pratiquant l'avortement. Se dégonfler de la sorte.

    Le gouvernement est aussi lâche: parfois une vague menace peut le faire hésiter. Maintenant, je ne suis pas naïf au point de croire que ce sera suffisant. À propos de solutions à notre problème, je vais laisser mon silence être éloquent.

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  4. Je vais probablement me pointer. Je ne me rappelle même pas la dernières fois où je suis allez dans une manif (peut-être un 15 mars..).

    Mais il va y avoir un service d'ordre? J'ai peu d'infos sur la dite manif, je savais juste qu'il y en avait une cette semaine et j'en connaissais vaguement la thématique.

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  5. Camarade Guillaume,

    Je vais mieux expliquer mon point de vue dans un billet que je vais publier d'ici mercredi. La contestation actuelle n'a rien de progressiste : elle est purement réactionnaire et vide de portée politique. Elle se limite qu'à dire, qu'à afficher, qu'à illustrer et non à faire, à réaliser, à concrétiser quelque chose de nouveau.

    Si on ne recycle/canalise pas cette contestation vers un truc au minimum progressiste (même si c'est pas anticapitaliste, malheureusement), on se condamne à patiner sur place. Charest s'en câlisse-tu de cette manif ? Ben oui, s'en câlisse.

    Pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucun criss de rapport de force. C'est pas une pancarte devant une caméra qui transformera la réalité et qui, au minimum, freinera sec la hausse.

    C'est de l'hostie de bullshit idéaliste.

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  6. Agitateur: j'aurais des scrupules à qualifier la contestation actuelle de réactionnaire.

    Si Charest se crisse de la manif, c'est là qu'on va établir un rapport de force, parce que le mouvement risque de grandir avec la colère. L'échec d'un certain moyen de pression face au gouvernement peut être très pédagogique. Notez aussi qu'une manif, c'est une occasion de faire du réseautage, de l'information, etc. C'est l'occasion aussi pour la population de se réveiller un peu et de se dégourdir les jambes.

    S'il y avait eu une grande marche pour dénoncer la corruption dans la politique et réclamer une enquête publique, et que le gouvernement aurait tenu malgré tout, peut-être que la province serait aujourd'hui en émeute constante. Au Sommet de Québec, le mur de la Honte serait-il tombé sans manif d'appui organisée par des pacifistes? Et à Seattle, y aurait-il eu un Black Block et tant de perturbations sans grande action populaire?

    De toute façon, quelle est l'alternative? Stef de la ZLÉA, anarhilisme, toi et moi sommes beaucoup trop faibles pour organiser une révolution drès là.

    Si la manif se révèle être inutile, si le service d'ordre est aussi facho que le 20 mars, je le dirai a posteriori. En attendant, je nous donne une chance.

    Par ailleurs, je suis en faveur de la diversité des tactiques (ça dit ce que ça dit), mais c'est pas prudent d'en parler sur Internet.

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  7. Bakouchaïev: je sais pas du tout quelle sera la nature du service d'ordre. L'ASSÉ étant une des grandes organisatrices, ça m'étonnerait un peu qu'il soit présent (s'il y en a un), mais étant donné que nous avons affaire là à une coalition, je sais pas.

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  8. Tiens, tu tombe dans le piège du cadre technique « pacifisme » vs. « violence ». Je vais en faire un billet prochainement à ce sujet sur mon blogue, après mon billet sur la contestation. J'expliquerai en détail pourquoi.

    Et contester contre la hausse, c'est une erreur : il faut contester et renverser le capitalisme ! Autrement, on ne fait que reculer un peu dans l'histoire (réaction) pour maintenir une position conservatrice de nos acquis sociaux obtenus par un certain progressisme ouvrier.

    La manifestation n'est qu'une parade festive avec des cris et des pancartes. Y'a aucune praxis là-dedans. Tant et aussi longtemps qu'on ne rentre pas dans la praxis, on perd notre temps. Mais je n'ai pas de leçon à donner aux masses sur « quoi faire » et les limiter dans leurs actions. Je veux l'inverse : si elles sont pissed, qu'elles s'affirment sans gêne et restrictions !

    S'il faut incendier l'Assemblée Nationale ou l'occuper, so be it !

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  9. En passant mouton, je déconnais... ;)

    @ Agitateur : Pour quelqu'un qui désire faire se lever les masses, je te (vous ?) trouve bien lâche de critiquer tout mouvement qui ne soit pas purement selon tes (vos) idées. Ce genre de comportements était privilégié de Marx qui a qualifié d'utopiques tous les autres socialismes qui sont nés au 19e siècle et furent écrasés sous sa barbe immonde.
    Je suis 100% avec Mouton, s'il est évident que la seule voie politique électorale n'amènera jamais de changement, il faut diversifier les fronts d'attaque et tendre la main aux initiatives peut-être plus réformistes mais tout de même progressistes.

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  10. Je ne m'isole pas pour autant parce que je critique. Je participe au mouvement pour le transformer vers quelque chose de pertinent. Je fais mon possible, mais jamais je ne vais me taire et avaler une erreur que trop de gens font.

    Cette contestation, une fois la « hausse annulée » va mourir née. On va devoir refaire une mobilisation, refaire des discours, refaire des textes, refaire des dénonciations, refaire une escalade de moyens de pressions ...

    Ça fait plus de 100 ans que ça dure. On peut-tu se décider à attaquer le capitalisme et avancer jusqu'à ce qu'il crève en récupérant toutes les luttes parallèles au lieu de se concentrer sur un pseudo-problème qui découle du véritable problème : LE CAPITALISME ?

    Je ne vois pas en quoi je suis lâche en tout cas... et la diversité des « fronts d'attaque » est une façon de brûler sévèrement nos forces et de recommencer à zéro. Quand on sait que ça ne fonctionne pas, pourquoi s'entêter à essayer à nouveau constamment ?

    Si la hausse avait pas eu lieu, une telle mobilisation aurait été tout simplement inexistante. Tu me diras si demain tu auras changé la réalité québécoise avec ta pancarte et ton foulard noir.

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  11. @ Agitateur : Je ne pense pas qu'on puisse changer la société avec des pancartes et des slogans. Ce constat, je l'ai fait dès ma participation à mes premières manifestations. Ce qui ne m'a pas empêché de me déplacer à quelques reprises, voir plusieurs fois à une certaine époque.

    «Quand on sait que ça ne fonctionne pas, pourquoi s'entêter à essayer à nouveau constamment ?» La plupart des gens ne réfléchissent pas avec un cadre historique, mais sur le moment, ou au fur et à mesure que les choses arrivent, sans se référer aux évènements similaires précédents. C'est une lacune que l'on doit tenter de rectifier, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain.

    Nous on sait peut-être que ça ne donnera rien, que le gouvernement fera à sa tête de toute manière, mais on doit le démontrer à la population. C'est comme la grève étudiante de 2005. On savait qu'elle était inévitable, que c'était le seul moyen d'avoir un certain rapport de force face au gouvernement, mais la grande majorité des étudiants et étudiantes voulaient qu'on passe par tous les moyens précédemment, avant d'en arrvier à la grève. C'est ce qu'on appelle la gradation des moyens de pression. Et encore, on nous a reproché d'en avoir pas assez fait dans les mois avant l'impasse au moment du vote de grève, voir de n'avoir rien fait. Ça aurait été bien pire si nos critiques n'avaient pas été dans le tort (et dans l'ignorance) et le vote de grève n'aurait pas passé.

    On doit continuer de démontrer que le système actuel ne fonctionne pas, pour passer à d'autre chose et aller plus loin. On doit démontrer que les moyens employés présentement sont dérisoires, de sorte que nos rangs grossissent.

    Comme le dit Mouton, on ne fera pas la révolution à 4 ou 5. Je n'ai rien de prévu jeudi, alors pourquoi ne pas y aller? Si je me fait chier, j'aurai appris ma leçon.

    Il faut trouver une façon de rejoindre les gens. On ne réussira pas ça en restant dans nos coins respectifs.

    À la limite, vous avez tous les deux raison, si la chose est possible.

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  12. Et puis la question n'est pas de savoir si le réformisme est dépassé ou pas. Bien sûr que la social démocratie est un leure, mais on fait quoi pour que les gens arrivent au même constat?

    Même les anars finissent par agir de façon réformiste et je veux dépasser ce stade, mais la question du comment demeure. Éventuellement distribué des tracts ou un journal dans une manif peut fonctionner, faire des rencontres dans un bar après la manif (je parle ici de rencontres miliantes et de camarades de lutte, avant qu'on pense que je parlais d'autre chose), etc.

    Mais si on reste à l'écart de tout mouvement qu'on juge trop mou (non sans raison), en érivant des trucs géniaux qui seront lu uniquement par des gens qui sont déjà convaincus, ça donnera quoi?

    Il faut créer des liens et se parler non?

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  13. C'est pas ça ma critique ...

    Je ne condamne aucunement les manifestations qui n'ont aucun rapport de force. Je ne dis pas que c'est mauvais ou à éviter comme la peste. Simplement que c'est une perte énorme de temps en ce qui trait la praxis - et uniquement. Comme elle ne s'inscrit pas dans la praxis, elle est sans pertinence.

    Mais bien sûr qu'on peut agrandir nos réseaux et distribuer des journaux ! Sauf que ce n'est pas de quoi je parle.

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  14. C'est pas comme si c'est nous qui l'organisions la manif. En ce qui me concerne, je vais juste perdre quelques heures. Et en fait, ça me fait faire de l'exercice (moins que l'émeute de la COBP) alors c'est pas tout à fait du temps perdu. Surtout que j'y vais avec ma blonde. Ce sera une belle ballade.

    Bakou: tu veux qu'on se rejoigne quelque part? Je sais même pas à quoi tu ressembles!

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  15. Agitateur est un activiste maoïste pur et dur. Il sait qu'il a raison dans ses plans pour sauver le monde; pas de temps à perdre à discuter avec le petit peuple "réactionnaire" (??!).

    Man, redescends sur terre : vous ferez pas la révolution à quarante avec des kalashnikov..

    Non, cette manifestation n'est pas le bout de la marde et possiblement qu'une bonne partie des gens qui y seront n'ont pas (encore) conscience de l'ampleur des luttes à mener pour défendre leurs droits. C'est quoi ta praxis, si tu considères qu'une manif contre les hausses de tarifs est réactionnaire?! Y fait beau dans ton salon, au moins?

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    L'UCL sera présente et marchera près du contingent anti-capitaliste. Rejoignez-nous sous les drapeaux noirs et rouges! ;)

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  16. Philou: ça ressemble pas mal à une attaque ad hominem. Généralement, c'est pas ça qui fait que le monde est convaincu.

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  17. Moi, maoïste ? Bahaha, je suis quand même pas en 1970. Par contre toi, l'anarcho-communiste, t'es encore dans ton monde idéaliste des années 1900. Le socialisme utopique ça ne fonctionne pas et ça nourri aucune bouche à long terme. Peut-être la tienne pendant six ou huit mois.

    Au fait, il y a quelques fautes dans ton commentaire.

    D'abord, je parle de la praxis et non « ma praxis ». La praxis est l'ensemble des actions posées en vue d'une transformation de nos rapports sociaux. Cette manifestation, ainsi que cette coalition, ne propose rien de tel. Non seulement elle ne propose rien de tel, mais elle se limite à agir par réaction. S'il n'y avait pas de hausse, y'en aurait pas de tel mouvement. Il est nécessaire de le radicaliser ou, à la limite, de le canaliser vers un progressisme.

    Ensuite, je ne condamne pas cette manifestation. C'est me mettre des propos incorrects et mensongères dans ma bouche. Je dis simplement qu'elle n'est pas pertinente puisqu'elle ne s'inscrit pas dans la praxis. Est-ce mauvais pour autant ? Non. Simplement que c'est extrêmement insuffisant et c'est nécessaire de le faire rappeler aux militants qui s'aveuglent à croire qu'il y a là une lutte des classes (clin d'oeil à l'UCL).

    Allons-y quand même, mais sachez qu'elle n'a rien de concret. Si pour toi lutter = brandir une pancarte, un drapeau et scander des slogans, tu t'enfonce le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.

    Finalement, au lieu de me faire des attaques personnelles (attitude typique des idéalistes anarchistes), attarde-toi à mes arguments. Jusqu'à présent, personne ne m'a contredit sur ma critique très vulgarisée que cette manifestation est réactionnaire. Tu ne le prends pas ? Deal with it.

    P.S.: Aucune révolution ne se fait à 40 personnes armées. Tu disjoncte sérieusement.

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