mardi 28 février 2012

Arrêtez de taper sur Arielle Grenier.

Elle s'est exprimée à Tout le Monde en Parle dimanche, une émission dans laquelle le contenu est coupé au tiers en post-prod. Je pense qu'une majorité de gens considèrent qu'elle a raté son coup, même si ses arguments les plus valables ont possiblement pu être, pour une raison ou pour une autre, évacués au montage. Depuis, des amateur-e-s de memes se moquent d'elle sur les réseaux sociaux.

Même si c'est pas toujours méchant, ajouter son grain de sel à la masse gigantesque de remarques désagréables faites sur son compte en public m'apparaît absolument dommageable pour l'individu en question. Mme Grenier, quelles que soient ses opinions et affiliations (et remarquons qu'elle n'est pas isolée sur ce plan), ne représente en rien le gouvernement libéral. Au mieux, elle sert simplement de chair à canon à un gouvernement qui est trop lâche pour négocier dès maintenant avec les étudiant-e-s.

Et de chair, il risque de ne plus rester grand-chose bientôt. Cet exercice de petites attaques sarcastiques ou méchamment satiriques est de loin plus agressif que le vandalisme au cégep du Vieux-Montréal, et que le blocage du Pont Jacques-Cartier (des actions qui ne sont d'ailleurs pas du tout indéfendables, à mon sens).

Si on avait mis autant d'énergie dans la destruction de la crédibilité des ministres libéraux qu'on en a mis dans les tentatives d’humiliation de la porte-parole du MESRQ, on serait bien plus avancé-e-s.

Or, ce n'est pas Arielle Grenier qui peut prendre la décision de bloquer la hausse des frais de scolarité. Elle n'a pas d'importance majeure et a été suffisamment ridiculisée. On ne gagne rien à s'acharner sur elle, sauf ruiner sa santé mentale.

Maintenant, il est tout à fait louable de chercher à réfuter les arguments de valeur douteuse, même s'ils viennent de la personne dont il est question dans ce texte.

13 commentaires:

  1. Cette histoire est en fait devenue tout à fait ridicule et n'aurait jamais du prendre toute cette importance.

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  2. Effectivement. Je pense qu'un moment donné, le monde a compris le message.

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  3. "Mme Grenier, quelles que soient ses opinions et affiliations (et remarquons qu'elle n'est pas isolée sur ce plan), ne représente en rien le gouvernement libéral."

    Elle fait tout de même partie d'une organisation planifiée (mais disons qu'Arielle n'est pas la pire sur ce point) par le gouvernement libéral.

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  4. Cela est possible, même si ce n'est pas certain que l'organisation soit une création totale du PLQ.

    Je voyais aussi l'intérêt de s'attaquer à elle avant l'épisode de TLMEP pour ce genre de raison, mais là! Elle a tellement été ridiculisée que je pense sincèrement que taper dessus est une perte de temps. Elle ne représente pas une menace. En revanche, le gouvernement est toujours dangereux.

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  5. Reste que la plupart des gens qui paraissent mal dans un talk show comme celui-là tentent de sauver la face en accusant la production. De plus, les gens ne tapent pas sur elle parce qu'ils s'imaginent qu'elle un pouvoir, ou ne serait-ce qu'une pertinence quelconque, mais bien parce que son acharnement anti-démocratique est épouvantablement égoïste. Peu importe ce que 78% des étudiants veulent, ce qui compte c'est que sa petite vie ne soit pas perturbée. Même si je suis pour la hausse des frais de scolarité, je suis dabord et avant tout pour la démocratie. Ce genre de comportement est innacceptable dans une société comme la notre.

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  6. Il faudrait soit qu'elle arrête de se manifester publiquement pour qu'on l'oubli définitivement ce qui serait bien merci! ou alors les gens risquent d'en rire pour un bon 5 ans. Il ne faut pas l'oublier que ce ne sont pas seulement ceux qui sont contre la hausse mais aussi ceux qui sont POUR la hausse qui la trouvent ridicule (du moins plusieurs ne veulent plus du tout se faire représenter par elle).

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  7. Anonyme: alors on est de l'avis inverse. Je suis contre la hausse, mais je crois que dans l'idéal, les choix démocratiques ne doivent pas prendre le pas sur les libertés individuelles.

    Je trouve difficile (mais pas impossible) de justifier un blocage de cours. ça m'apparaît être plus une question de nécessité que de démocratie. De même, je considère que vouloir assister à un cours malgré la grève est une position défendable, quelque égoïste soit-elle.

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    1. Oui c'est sûre que malgré une grève c'est ton droit de vouloir aller au cours, j'ai aucun problème avec ça. Le problème ce sont les arguments qu'apportent cette personne et sérieux ce qu'elle disait n'avait pas d'allure! D'ailleurs, si tu vas voir sur leur page à la MESRQ ça à toujours pas d'allure ce qu'elle dit c'est juste qu'ils ont bloqué l'accès à n'importe qui aurait pas le même point de vue qu'eux. De cette manière est certaine de plus se faire rire de sa gueule malgré ses arguments pas d'allure!

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    2. Il est normal qu'un cours n'ait pas lieu si la majorité des étudiants ne veulent pas assister à ce cours.

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  8. Moi, je la trouve courageuse. Elle exprime un pt de vue partagé par beaucoup de gens. Aucun besoin de la ridiculiser. D'ailleurs, je ne sais pas où certains vont chercher ce 78% d'étudiants pour la grêve. Faut quand même pas exagérer

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  9. Elle exprime un point de vue partagé par le gouvernement. C'est surtout ça qu'il faut comprendre de son implication, et de l'implication générale du MESRQ dans le débat public.

    J'ai jamais entendu parler du 78% d'étudiant-e-s pour la grève. Cela dit, un sondage fait au printemps dernier dit qu'environ 8o% des étudiant-e-s sont opposé-e-s à la hausse des frais de scolarité.

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  10. C'est statistique... Quelle foutaise!
    Je fais partie de l'AFESH à l'UQAM et peu de gens ont pu aller en assemblée générale donc peu de gens ont voté. Arrêtez de dire des sottises pareilles. Vous me faites penser à Gabriel Nadeau

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