lundi 15 mars 2010

COBP - que sont mes amis devenus

Je suis arrivé à 17h00 au métro Pie-IX. Les sales flics ont tout fermé: j'ai dû descendre à la station Joliette. Eux qui prétendaient faire leur possible pour nous permettre de manifester dans le calme... Plus hypocrite que ça tu portes une perruque et tu te fais appeler monsieur le juge.

J'ai bien suivi mes propres conseils: peut-être trop même. Mon sac à dos était beaucoup trop lourd. 1,5 L d'eau, c'est 1,5 kg...

Un journaliste a accroché un de mes camarades pendant qu'on discutait, je n'ai pas été capable de me la fermer. On verra bien ce qui sera écrit dans le journal demain.

Je suis reparti vers 17h30. Nous étions alors peut-être 300-400. Quand je suis revenu, vers 20h00, il y avait encore une dizaine de personnes près de la station de métro. J'ai repéré 8-9 grands types portant tuques et keffieh. Je m'approche pour leur demander où étaient les manifestant-e-s. Ils ont un air sardonique en me voyant venir. Au même moment, j'entends l'un d'eux parler au cellulaire: "Pis si c'est pas assez, on va vous envoyer du renfort." Des flics infiltrés, merde. J'aurais dû m'en douter: ils ont des gueules bien engraissées, des visages poupins. Je repars en leur exhibant une grimace.

Je fais le tour, cherchant un indice du passage des manifestant-e-s: rien. Je croise toutefois beaucoup d'autopatrouilles. Une unité de supervision se croit tout permis et dépasse tout le monde. Deux autres autopatrouilles crachent à un piéton, encore sur le terre-plein: "Reste sur le trottoir!" Je déduis que pour rejoindre les lambeaux de manif, je dois aller dans la direction d'où proviennent les voitures. Je marche. Puis je finis par croiser un convoi escortant trois autobus de la STM, portant la mention "Spécial". En effet. À l'intérieur, quelques flics surveillent des dizaines de jeunes, l'air piteux.

Une heure plus tard, je suis enfin résigné à ne pas retrouver mes ami-e-s. Un squeegee me demande si j'aurais pas un peu de monnaie. Je regarde par terre: un petit contenant gît sur le sol, avec dedans une minuscule flaque d'eau savonneuse. Je lui tend ma bouteille de 1,5L.

3 commentaires:

  1. Cela me purge de voir que de tels jeunes sont arrêtés en masse pour être transporté et être traités comme du bétail.

    C'est un vrai laboratoire à ciel ouvert cette manifestation désorganisée comme ça se peut pas.

    Tabarnack.

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  2. T'as été cité par cyberpresse, un certain M. Lemarron a été interviewé avec son ami Thierry. Au sujet de celui-ci, le journaleux n'en a pas raté une pour mentionner qu'il buvait une bière. Quoi de mieux pour éviter d'écrire des choses intelligentes que d'attirer l'attention sur des délits mineures qui pourtant furent chose commune au défilé de la St-Patrick ce dimanche...
    Je me console au moins que le COBP attire encore un peu l'attention... ce qui est ironique car c'est justement la casse qui est dénoncée. Sauf que sans elle, pas moyen d'avoir accès à la moindre tribune.

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  3. Parfaitement d'accord avec toi Stef.

    Agitateur: je n'en reviens pas non plus de constater à quel point nous sommes désorganisé-e-s. Et surtout inexpérimenté-e-s. On dirait aussi qu'on ne tire pas du tout de leçons des manifs des années précédentes.

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