mercredi 25 avril 2012

Exclusion de la CLASSE des négociations : imbécile

La ministre ne peut pas rendre la CLASSE responsable des débordements des derniers jours.  La CLASSE n'a jamais, il me semble, ouvertement organisé de perturbation dans le métro et de séances de casse au centre-ville.

Les gens qui ont commis ces «méfaits» ne sont pas la CLASSE, qu'ils soient membres ou pas.  Il s'agit de radicaux qui agissent en marge de certains évènements et qui en profitent.  Des actes pas du tout illégitimes, mais loin d'être liés avec les méthodes habituelles de la Coalition. 

La nouvelle de l'exclusion de la CLASSE des négociations n'est qu'une preuve de plus que la ministre tente à tout prix d'ignorer les forces vives des grévistes et de diviser le mouvement en négociant seulement avec les gens qui lui déplaisent le moins.

Mme Beauchamp (par le biais de ses avocats-négociateurs), n'a jamais voulu traiter avec la CLASSE: c'est maintenant manifeste.  Elle croyait fermement que fidèle à son habitude, la CLASSE ne condamnerait pas la violence et s’exclurait de facto des négociations.  Le gouvernement a été surpris les «culottes à terre» par la prise de position récente de la CLASSE, et n'a trouvé que l'exigence de respecter une impossible «trêve» pour exclure à nouveau les représentant-e-s de 50% des étudiant-e-s en grève.

Ce genre de décision ne divisera pas le mouvement étudiant, ni ne l'épuisera.  C'est une décision purement irresponsable et dangereuse qui mènera assurément au désordre.

Le plus risqué pour la ministre, c'est que les étudiant-e-s ne voient plus dans la CLASSE un moyen de faire valoir leurs intérêts, et qu'illes ne voient plus dans la négociation un remède à la crise actuelle.

Qu'est-ce qui se passera dans les prochains jours si la ministre maintient sa politique d'aveuglement?

Mise à jour: une partie de l'argumentation de la ministre repose sur le fait que la manifestation de ce soir, annoncée sur le site Bloquons la Hausse, a été appelée «Ostie (sic) de grosse manif de soir pour la fin de la trêve»

On peut apprécier la justesse du propos dans le vidéo contenu dans cet article, à 8min.

« Journaliste: qu'est-ce que c'est un ton provocateur, madame Beauchamp?
Line Beauchamp: Je... Je vais juste vous dire qu'on utilise ici des... des... des mots qui sont euh... des mots qui sont qu'on pourrait mettre dans la catégorie des blasphèmes.»

5 commentaires:

  1. Ils avaient organisé une manif hier, mais reportée à aujourd'hui en raison de la trève. Mais selon le ouernement, cela violait la trève, et ils savent fort bien que les ignares vont gober ça sans réfléchir...

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  2. Les ignares risquent en effet de gober. C'est ce qui est le plus révoltant là-dedans. Le gouvernement s'adresse aux épais-se-s.

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  3. Les libéraux se font élire grâce aux épais.

    Que pense mamzelle Bibeauchamp quand Jérôme "Nordindes nation" Landry prétend qu'elle accepte de négocier avec les bums de la CLASSE?

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  4. Je pense qu'il y a une frange du mouvement qui me semble de plus en plus aller vers de quoi de dangereux et de douteux. Fuck la Classe, fuck les ags, on fait ce qu'on veut?

    Je n'aime pas certains propos que j'entends et trucs que je lis. Si une partie du mouvement décide de cracher sur la démocratie directe (malgré certaines lacunes), je ne suivrai pas.

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  5. J'essaie d'être pragmatique, et je ne vois pas en quoi, par exemple, les vitrines pétées d'hier ont pu aider la cause de qui que ce soit. Je ne suis pas impossible à convaincre, mais en comparaison de l'annulation du Salon Plan Nord vendredi dernier et de la perturbation de l'assemblée des actionnaires de la BN il y a quelques semaines, je trouve que les quelques commerces abîmés ont été de peu d'intérêt.

    De plus, il est impossible d'avoir le consentement de 10 000 personnes simultanément. Les gens ne SAVAIENT pas qu'il y avait de la casse en cours. Je suis persuadé que plusieurs ne le savent toujours d'ailleurs pas et s'imaginent que les flics ont déclaré la manif illégale pour absolument aucune raison (celle qu'ils ont trouvée reste néanmoins mauvaise).

    Quand tu ne consens pas à des actes dans une manif, tu as toujours le loisir de partir. Mais quand tu n'es même pas au courant, eh bien... tu en subis seulement les conséquences après coup.

    La casse, hier: pas le moment. En plus, il y a eu contamination, et des gens extérieurs au BB et à la manif ont commencé à s'attaquer à autre chose que des flics et des gros capitalistes. Des actes qui passent d'ailleurs sur le dos du BB.

    ***

    Sur ce que tu dis, Bakouchaïev, je suis pas mal d'accord. Sauf que les étudiant-e-s ont tout à fait le droit de ne pas se sentir représenté-e-s par leur AG et par la CLASSE, et de s'organiser parallèlement. Ce que je trouverais dommage, ce serait que certaines actions sabotent les efforts tout aussi légitimes d'autres groupes, notamment ceux qui visent à préserver la démocratie directe.

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