samedi 17 mars 2012

Gérald Tremblay, autoritaire zélé.

Au tour de Gérald Tremblay de menacer les populations les plus vulnérables en évoquant la possibilité de forcer les organisateurs/trices à chercher un permis pour manifester et à fournir un itinéraire. Sur le plan rationnel, il y a une grande confusion dans ce qui justifieraient de telles mesures. On nous dit tout d'abord que c'est essentiel pour assurer une meilleure fluidité dans la circulation. Ensuite, ça devient une question de sécurité. Ben oui, quoi! Un automobiliste pourrait perdre patience et foncer sur les manifestant-e-s[1]! Mais la justification la plus évidente, niée par le SPVM, est trahie par le maire de Montréal.

Il s'agit de pacifier.

Mais ça ne fonctionnera pas. Violer les droits des manifestant-e-s, les empêcher de protéger leur identité, ça va simplement mettre le feu aux poudres. Les flics ont rompu en premier le fameux contrat social dont on nous parle tout le temps avec grandiloquence. Les populations visées par le contrôle ne se sentent plus obligées de le respecter.

Quand les autorités changent de stratégie, les manifestant-e-s eux aussi s'adaptent. Par aucun moyen les forces policières ne pourront empêcher les gens de perturber la vie insipide des citadin-e-s pour exprimer leur colère.

Seules des mesures réelles en vue d'atténuer les abus policiers peuvent empêcher les « débordements ». C'est l'unique moyen d'apaiser (temporairement) la colère.

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[1] Illes l'auraient bien cherché, dirait-on chez les autoritaires des mass médias avec la même rhétorique qui sert à défendre des violeurs prétendument provoqués par des tenues trop affriolantes.

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